Soupçonné d’avoir délibérément transmis le virus du sida à ces partenaires sexuelles, Christophe Morat, 41 ans comparait ce lundi 29 septembre devant la cour d’assise d’Aix-en-Provence. L’accusé aurait caché sa séropositivité et contaminer au moins une des plaignantes.
Déjà condamné pour des faits similaires en 2005 en Alsace, Christophe Morat aurait récidivé quelques années plus tard dans les Bouches-du-Rhône. Il a été mis en examen en 2012 pour « administration volontaire de substances nuisibles ayant entraîné une infirmité permanente, avec préméditation et en récidive légale », à savoir ici le virus du sida transmis à sa compagne Maryse sans l’avoir informée qu’il était porteur du virus du sida.
L’accusé aurait de plus multiplié les liaisons, via des sites de rencontres sur internet et dissimulant une séropositivité décelée depuis « au moins 1998 ». L’une des victimes, âgée de 17 ans lors de son premier rapport non protégé avec le prévenu, a fini par porter plainte, début 2012, après la découverte de son passé judiciaire.
La chambre de l’instruction d’Aix-en-Provence, qui l’a renvoyé devant la cour d’assises, note que les « jeunes femmes étaient laissées volontairement dans l’ignorance de la séropositivité du partenaire, apprenant ultérieurement et, pour certaines d’entre elles, par hasard cette situation » alors que l’accusé était quant à lui parfaitement au courant des risques de contamination. Il encourt une peine de 15 ans de réclusion.
Crédits photo : Claude TRUONG-NGOC