L’addiction sexuelle est une source de consultation très fréquente. Comment distinguer le trouble et l’envie excessive ?
L’addiction sexuelle se base surtout des critères de dépendance similaires à toutes les autres formes d’addiction. Elle se présente par un syndrome de manque et l’impossibilité de faire taire la « boulimie d’orgasme», même si cela a un impact négatif sur la vie sociale. Le sexe-addict se focalise sur la recherche de partenaires sexuels multiples, ajoutés à une masturbation fréquente qui pourrait entraîner la rupture amoureuse et même la perte d’emploi. « C’est difficile, mais chez les addicts, la « consommation » pluriquotidienne (qui peut atteindre 12 à 15 orgasmes) est associée à un syndrome de manque. De plus, cette consommation d’orgasme est généralement associée à un syndrome angiodépressif. L’orgasme jouant alors le rôle d’anxiolytique naturel » explique le Dr Nathalie Dudoret.
Le sexe-addict touche surtout les hommes, mais peut atteindre également les femmes, même si c’est un peu tabou chez elles. En effet, un homme avec plusieurs relations sexuelles est valorisé et considéré comme viril, alors qu’une femme dans la même situation recevrait une considération négative comme femme facile, ou d’autres surnoms moins flatteurs. Le sexe-addict touche toutes les tranches d’âge, toutes les catégories professionnelles et sociales. Le trouble peut être décelé dès l’adolescence avec une masturbation excessive. Un addict sexuel peut être victime d’autres formes de dépendance : tabac, alcool, tabac, boulimie…