On nous rebat les oreilles depuis des années : manger bio contribuerait à améliorer notre santé. Un poncif auquel il est difficile d’échapper ! Pourtant, il vient récemment d’être remis en question suite à la publication d’une étude qui démontre que le bio ne serait pas tellement plus vertueux qu’on le dit comparé aux aliments ordinaires.
Cette étude américaine publiée dans la revue Annals of internal Medicine a révélé que les aliments biologiques ne comportaient pas d’avantages nutritionnels ou sanitaires significatifs et n’étaient pas forcément meilleurs pour notre santé que les aliments issus de l’agriculture conventionnelle. Le prix en revanche lui est immodérément désavantageux puisque le consommateur paie environ 25% plus cher.
Ces conclusions sont le résultat de l’épluchage de 237 études scientifiques comparant rigoureusement aliments biologiques et aliments conventionnels. Cet épluchage a été effectué par des médecins de l’université de Stanford qui souhaitaient pouvoir répondre en connaissance de cause à la question que leur posaient fréquemment leurs patients sur la nécessité du bio.
Ces chercheurs furent les premiers surpris de constater que la différence entre les deux types d’aliments était quasi nulle. A l’exception du phosphore, le contenu en vitamines, en minéraux, en protéines ou en lipides ne diffère pas vraiment d’une catégorie d’aliments à une autre.
Encore plus surprenant, les chercheurs ont reconnu n’avoir détecté aucune différence pour les fruits et légumes et se sont même aperçus que les aliments conventionnels n’étaient pas nécessairement pus pollués ou néfastes pour la santé.
Ce n’est pas la première fois que de telles remises en question sont faites à propos du bio. En 2003 déjà, l’Afssa avait déjà constaté que «les faibles écarts» constatés entre les deux catégories de produits «n’apparaissent pas significatifs en terme d’apports nutritionnels».
De quoi déstabiliser les ardents défenseurs de la consommation biologique.