Très critiquée dans son pays pour avoir fait la bise au président du festival de Cannes, Gilles Jacob, l’actrice iranienne Leila Hatami, membre du jury du festival, a finalement été contrainte d’expliquer et de s’excuser pour ce comportement jugé « inapproprié » par les autorités iraniennes.
En effet, les autorités de la République islamique iranienne n’ont guère apprécié les libertés prises en tant que femme par l’actrice Leila Hatami. Celle-ci a ainsi dû s’excuser publiquement auprès de l’Organisation du cinéma iranien pour ce geste « trop » affectueux. Dans une lettre adressée à cette organisation, elle se dit «vraiment désolée d’avoir heurté la sensibilité de certains» et exprime sa volonté de clarifier ce malentendu. Elle ajoute que le président du festival aurait oublié les règles d’usage liés à son origine et que sa tentative de lui serrer la main avait échoué. Gilles Jacob lui-même avait déjà tenté d’excuser l’actrice en arguant «une coutume habituelle en Occident ».
En embrassant ainsi un homme en publique lors de la soirée d’ouverture du festival, Leila Hatami avait provoqué la colère des religieux et des conservateurs iraniens. Le vice-ministre de la Culture, Hossein Noushabadi, avait estimé que les Iraniennes participant à des évènements internationaux «devraient prendre en compte la crédibilité et la chasteté des Iraniens, afin de ne pas montrer une mauvaise image des Iraniennes».
Née à Téhéran dans une famille de cinéastes, Leila Hatami a accédé à la notoriété mondiale avec le film «Une séparation» d’Asghar Farhadi, récompensé par un Ours d’or au Festival de Berlin 2011 et un Oscar du meilleur film étranger l’année suivante.
Crédits photo : Georges Biard
Je suis iranienne et touts gens ont desole pour ce bizzare habbite a government