C’est un combat difficile et particulièrement singulier qu’a mené Joana. Elle a dû batailler, pour ce qui a priori, semble « naturel » pour la majorité d’entre nous, devenir tout simplement la fille de son père. Il faut préciser, que celui-ci n’était pas vraiment n’importe qui, il s’agissait de Daniel Balavoine.
Revenons un peu en arrière, nous sommes 1986, une date fatidique pour le chanteur, car c’est cette année-là, qu’il meurt dans un accident d’hélicoptère alors qu’il survolait le désert malien. Il agit en tant qu’ambassadeur de l’action humanitaire des Paris du Cœur, au cours du Paris-Dakar, qu’il connaît bien pour y avoir participé. C’est 5 mois plus tard en juin 1986, qu’est née Joana, qui n’a donc jamais connu son père.
Dès sa naissance, Corinne Barcessat (Coco), aujourd’hui mariée au réalisateur de télévision Serge Khalfon, a souhaité qu’elle puisse porter le nom de son père. Il ne faut pas oublier, que c’est pour elle que Daniel Balavoine avait écrit sa chanson L’Aziza. Cependant, tout ne fut pas vraiment simple, car le couple n’était pas marié et cette reconnaissance est le fruit d’un long « Paris-Dakar » judiciaire. Il a même fallu aller chercher des interviews publiées dans la presse. Joana explique, « juste avant sa disparition, papa avait plusieurs fois annoncé à des médias que maman était enceinte, ce qui attestait de la véracité des faits ». Elle conclut donc avec cette constatation, « c’est donc grâce aux journaux que je porte mon nom ».
Depuis Joana Balavoine, est elle aussi devenue chanteuse, elle fait tout doucement sa place avec le groupe de rock Gentle Republic. Elle a toujours baigné dans le monde musical, même si elle a arrêté le piano vers l’adolescence. Elle se retrouve en pension, dans laquelle il y a un petit studio de musique. Elle se prend au jeu et se met à chanter et à jouer de la batterie et d’autres instruments. Une fois le bac en poche, elle se dirige plutôt vers le théâtre, et même la photo. Cependant, il semble que les gènes aient joué et la musique a repris le dessus.
Peut-être que l’on ne devient pas une Balavoine, il faut naître avec cela.
Crédit photo : neil godding