l’Epifane (Epidémiologie en France de l’alimentation et de l’état nutritionnel des enfants pendant leur première année de vie) a révélé le taux d’allaitement des nouveau-nés en France.
Depuis 40 ans, le taux d’allaitement des nouveau-nés n’a cessé d’augmenter en France. Estimé à 37% en 1972, il est en 2012 à 69%. Pour autant, les résultats sont loin d’être satisfaisants et ne rendent pas compte des disparités existantes entre les femmes.
L’étude révèle ainsi que les femmes ayant un niveau scolaire élevé sont plus enclines à allaiter que celles ayant un niveau inférieur ou égal au baccalauréat. Le rapport de l’Epifane met également en avant quelques-uns des facteurs qui conditionnent cette pratique : l’âge, la situation familiale, le rapport à l’enfant durant la grossesse ou l’approbation du conjoint sont autant d’éléments à considérer pour comprendre la position de la mère face à l’allaitement.
Est aussi mis en exergue l’ignorance ou l’oubli des préconisations de l’organisation mondiale de la santé. De fait, si le taux d’allaitement a augmenté chez les femmes françaises, ce résultat n’a aucune incidence sur la durée : après les cinq premières semaines du nourrisson, les femmes cessent d’allaiter or, l’OMS et le Programme national nutrition santé (PNNS) recommandent de s’y consacrer jusqu’au sixième mois et cela pour des raisons évidentes, favorable à l’enfant, l’allaitement permettrait également à la femme de se prémunir de certaines maladies parmi lesquelles le cancer du sein.
Loin du taux d’allaitement des Norvégiennes (98%), le pourcentage des Françaises demeure inférieur à la moyenne européenne.