Des quotas au lieu du mérite : le ministre de l’Économie Bruno le Maire a plaidé devant la délégation aux droits des femmes de l’Assemblée nationale pour rendre obligatoire des quotas dans les entreprises. Une proposition de loi sur le sujet pourrait être déposée à la mi-mars.
Les autorités françaises s’inspireraient-elles de l’exemple allemand ?
Le 18 janvier dernier, Bruno le Maire s’est dit publiquement favorable a la mise en place de quotas dans les entreprises : rebondissant sur la faible proportion de femmes dans les comités de direction des entreprises du CAC 40 (17%), le ministre de l’Économie a déclaré que désormais, « il faut être capable de passer la vitesse supérieure, et donc de rentrer dans une logique plus ambitieuse qui passe par des quotas ».
Avec les ministres de l’Égalité entre les femmes et les hommes Elisabeth Moreno et du Travail Elisabeth Borne, Bruno le Maire a promis « une proposition de loi qui puisse être déposée dans la semaine du 15 mars » s’engageant sur « un texte législatif « très court, très ambitieux, avec un nombre de dispositifs extrêmement limité, mais qui change vraiment la donne ». Pour l’hôte de Bercy, « il faut sans doute tenir compte des points de départs très différents » en matière de parité entre secteurs économiques, prenant en exemple la métallurgie d’un côté, qui compte peu de femmes, et les services à la personne de l’autre »
En effet, le ministre a estimé que malgré les nombreux dispositifs, notamment « l’index Pénicaud » et le code Afep-Medef, « nous ne sommes pas encore parvenus à casser un certain nombre de plafonds de verre », estimant de plus que « les femmes sont davantage victimes de la crise économique que ne le sont les hommes ».