Aung San Suu Kyi est désormais poursuivie par la junte au pouvoir pour avoir violé une loi sur les télécommunications et pour «incitation aux troubles publics», selon ses avocats.
Renversée par un coup d’État des militaires birmans le 1er février, la pression s’accentue sur l’ex-dirigeante birmane Aung San Suu Kyi. Ce lundi 1er mars, son équipe d’avocat a informé la communauté internationale que la dirigeante avait été inculpée pour deux nouvelles infractions.
Elle est désormais poursuivie par la justice de son pays pour avoir prétendument violé une loi sur les télécommunications et pour «incitation aux troubles publics». La « dame de Rangoon », assignée à son domicile depuis sont arrestation, était déjà poursuivie pour avoir importé illégalement des talkies-walkies destinés à son équipe de sécurité et pour ne pas avoir respecté des restrictions liées au coronavirus. Des accusations qui ressemblent évidemment à de grossiers prétextes pour les militaires derrière le coup d’Etat et soutenus par Pékin.
Aung San Suu Kyi comparaît devant la justice en vidéoconférence ce lundi 1er mars, et semble « en bonne santé » selon ses avocats.
En ce qui concerne la situation en Birmanie, les Nations Unies disposent « d’informations crédibles » selon lesquelles au moins 18 personnes ont été tuées dimanche dernier par les forces de sécurité qui ont ouvert le feu pour disperser des rassemblements pro-démocratie dans plusieurs villes du pays. Néanmoins, certaines sources évoquent un bilan humain encore plus lourd.