À cause du réchauffement climatique, le plus haut sommet d’Europe, le mont Blanc, rétrécit d’année en année.
Le mont Blanc, plus haut sommet d’Europe occidentale, a été mesuré à la mi-septembre à 4 807,81 m, en baisse d’un mètre par rapport aux derniers relevés, ont fait savoir, mercredi 29 septembre, les géomètres experts de Haute-Savoie. En effet, la dernière mesure de 2017, faisait état d’une altitude de 4 808,72 m, elle-même en baisse par rapport à celles des années précédentes. C’est en 2007 qu’a été relevée l’altitude la plus élevée (4 810,90 m).
À la mi-septembre, une équipe d’une trentaine de personnes s’est rendue au sommet du Mont-Blanc pour procéder à des relevés, censés évaluer l’altitude de la montagne. Des mesures organisées tous les deux ans depuis le début des années 2000.
L’expédition 2021 a bénéficié de conditions météorologiques très favorables, se sont-ils félicités. « Charge maintenant aux climatologues, glaciologues et autres scientifiques d’exploiter toutes les données recueillies et d’avancer toutes les hypothèses pour expliquer ce phénomène », soulignent-ils. L’objectif des mesures régulières est « de modéliser la calotte glaciaire (…), de constituer et de nourrir une banque de données précises et fiables qui pourront être exploitées par les experts (glaciologues, climatologues…) et surtout transmises aux générations futures », expliquent-ils.
En réalité, les chiffres varient d’une fois sur l’autre, car le sommet est « recouvert d’une couche de “neiges éternelles” qui fonctionne comme une énorme congère et varie en fonction des vents d’altitude et des précipitations ». « Ainsi donc, depuis la nuit des temps, l’altitude du mont Blanc oscille continuellement. » Le sommet « rocheux » culmine pour sa part « à 4 792 m », soulignent les géomètres.
Difficile d’exclure le réchauffement climatique comme principal coupable de cette baisse progressive de la taille du plus haut sommet d’Europe.