Il va y avoir du nouveau en France, dans le traitement des tumeurs bénignes du sein. En effet, un traitement par ultrasons va être expérimenté dans 12 centres différents. Dans certains cas, ce traitement pourrait représenter une alternative à la chirurgie.
La haute autorité a donné son accord, la France va donc évaluer un traitement par ultrasons focalisés. Ce sont donc plusieurs femmes présentant un fibroadénome du sein, qui seront traitées à l’aide de la machine. Bien sûr, tout cela sera très rigoureusement suivi pour analyser si les résultats sont comparables à ceux d’une chirurgie classique. Le suivi durera 18 mois. Seules les femmes de moins de 45 ans pourront intégrer le groupe.
Plus précisément, ce traitement proposé par Echopulse consiste à concentrer les ultrasons en question vers les tissus à éliminer, et ceux-ci seront projetés à haute intensité. Cela provoque une coagulation des tissus, puis leur nécrose.
On utilise déjà ces ultrasons pour l’adénofibrome du sein et les nodules thyroïdiens, mais il est aussi utilisé et évalué par l’institut national du cancer pour le cancer de la prostate. Cependant, il convient maintenant d’évaluer les conséquences à long terme.
Bien sûr, il y a derrière cette expérimentation, une dimension financière non-négligeable. Les interventions seront intégralement prises en charge par l’assurance-maladie, avec en point de mire l’espérance que la méthode débouche sur un rapport entre le coût et l’efficacité supérieur à la chirurgie. Chaque année, 10 000 tumeurs bénignes du sein sont opérées. Si le coût de 1 300 euros concernant l’Echopulse n’est pas négligeable, il reste moins important qu’une chirurgie et a l’avantage de ne pas être invasive.
Ce nouveau traitement pourrait s’avérer globalement faire partie d’une nouvelle approche dans ce domaine et surtout un traitement moins lourd pour les patients.
Crédit photo : La Nemesis du NOM