Nous le savions tous, les femmes sont encore moins bien payées que les hommes. Cependant, l’intérêt de l’étude menée par l’INSEE, et qui s’intitule « Emploi, chômage, revenus du travail », est de se rendre compte à quel point se situe cet écart, et d’en voir son évolution.
Le constat est sans appel, car en 2014, les femmes salariées dans le secteur privé gagnent en moyenne 14 % de moins de l’heure que les hommes.
Une partie de cet écart, qui s’élève à 6 points, peut s’expliquer à défaut de se justifier. L’enquête démontre, que l’écart du salaire horaire, trouve sa justification en partie, si l’on prend en compte les différences dans le niveau de qualification, de diplôme, d’expérience professionnelle, d’ancienneté et d’âge, ou par des différences d’employeurs.
Cependant, cela ne saurait en aucune manière, expliqué toute la différence. L’Insee considère, que même si hommes et femmes avaient des caractéristiques identiques, il resterait encore 8 points d’écart salarial entre eux. Cette différence, se ferait surtout par une moins bonne prise en considération de l’expérience professionnelle des femmes.
Cette discrimination, reste plus forte au niveau des emplois de cadres. Il est à noter, que la moitié de l’écart du salaire horaire moyen entre femmes et hommes provient des inégalités internes à l’entreprise.
L’Insee explique, que les salaires des cadres sont en effet plus souvent le résultat d’une négociation directe entre le salarié et son employeur. Ce sont ces négociations directes qui semblent plus difficiles pour les femmes. De manière, on va dire « classique », il apparaît que les employeurs s’avèrent être plus généreux avec les hommes qu’avec les femmes en terme de condition salariale à poste égal.
Heureusement, tout n’est pas noir dans ce tableau dressé par l’Insee. L’organisme révèle, que d’après une étude et des chiffres, datant de 1995, la situation s’est améliorée. L’écart diminue, certes trop lentement, mais il était de près de 17 % en 1995.
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