« Mesdames, Messieurs, bienvenue à l’aéroport de Roissy-Charles de Gaulle ». Le message standard a été ironiquement délivré à trois saoudiennes débarquées lundi à 14h30,reparties le soir même après avoir écopé d’une amende pour avoir refusé de se dévoiler.
Une contravention de deuxième classe pour avoir refusé d’enlever leur voile ai moment du contrôle, on imagine que ce n’est pas vraiment le souvenir qu’elles auraient aimé rapporter dans leurs bagages.
C’est la loi sur le port du voile intégral, entrée en vigueur en avril 2011, qui stipule que cacher son visage dans l’espace public constitue une infraction. Ayant désobei aux autorités en refusant d’ôter le voile qui leur couvrait la tête, les trois femmes se sont vues condamnées à payer une amende de 150 euros ainsi qu’à suivre un « stage de citoyenneté ».
Le ministère de l’Intérieur a fait savoir qu’entre le moment où la loi est entrée en vigueur, et avril 2012, 354 femmes ont ainsi été contrôlées et 299 d’entre elles verbalisées. Les premiers cas de « désobeissance »à Meaux le 5 mai 2011. Un cas similaire à celui de ces trois saoudiennes avait également eu lieu dans l’aéroport de Roissy: une américaine qui avait recouvert sa tête suite au premier contrôle s’était vue infligée un amende.
Le ministre de l’Intérieur, Manuel Valls, avait fait savoir qu’il était largement en faveur de la loi, qu’il avait désignée comme une « victoire de la République ». Il a réaffirmé ses positions, tout en mettant en garde sur l’application de la loi, le 31 mai dernier en déclarant qu’elle devait «être appliquée avec intelligence et discernement».
De la même manière, le ministre a également fait savoir qu’il approuvait l’interdiction pour les mères voilées d’accompagner les sorties scolaires, jugeant cependant qu’il s’agissait d’une «question très compliquée».