Si communs et si tabous, ces mouvements communs à toute l’humanité seraient, selon les spécialistes, d’autant plus tabous pour les femmes en couple. Elles auraient bien plus de pudeur que leurs partenaires et useraient de 100 stratégies pour cacher à l’autre ses allées et venus aux toilettes.
Alberto Eiguer, psychiatre spécialiste du couple et professeur à l’Université de Bobigny, explique que la question de la pudeur et de l’intimité dans le couple est un « problème très complexe » :
« Le couple, explique-t-il, c’est une avancée et une régression. Du moment qu’on est en couple, on va partager son intimité avec quelqu’un d’autre, c’est une avancée. Mais il y a aussi une régression dans ce partage. On retourne à un stade de l’enfance, avant l’âge où on nous a appris le contrôle des sphincters, en nous disant que tout cela est sale, et qu’il ne faut pas le montrer aux autres. »
Le docteur Frédéric Saldmann nous apprend dans son livre Le Grand ménage que 14 millions de Français se retiennent pour faire pipi dans la journée, tandis que 30% sont constipés. Parmi ces personnes, il y a trois fois plus de femmes que d’hommes. Chiffres qui montrent dans les faits la pression de « pureté » ou d’ « éternel féminin » qui pèsent sur les femmes.