Après avoir envoyé une lettre à François Hollande, afin de lui demander un rapatriement sanitaire pour son mari enfermé au Togo sans soins, alors qu’il souffre d’un cancer de la peau, Marlène Le Floch-Prigent vient de monter un comité de soutien et de publier une pétition. Quand les femmes luttent jusqu’au bout…
Marlène Le Floch-Prigent fait partie de ces femmes fortes qui ne laissent aucun obstacle les freiner quand elles se sont fixées un objectif. Il faut dire que la femme de caractère a de bonnes raisons d’être indignée.
Depuis quelques mois, son mari, Loïk Le Floch-Prigent, est enfermé dans une geôle de Lomé, soupçonné d’escroquerie mais n’ayant pas accès à son dossier judiciaire. Outre ce gros problème de justice qui l’empêche de se défendre, la situation de Loïk Le Floch-Prigent est surtout inquiétante par rapport à son état de santé qui se délabre un peu plus chaque jour. En effet, atteint d’un cancer de la peau, il devra se faire amputer la jambe dans les prochaines semaines si les autorités ne parviennent pas à lui obtenir un rapatriement sanitaire. Dans ce cas, une mort douloureuse suivrait rapidement.
Sa femme s’est donc lancée dans une course contre la montre afin de sauver son ami et qu’il puisse bénéficier des soins médicaux de base. Marlène Le Floch-Prigent fait beaucoup de bruit, elle alerte en continue les médias, elle sensibilise le dirigeants comme l’opinion publique au destin de son mari et derrière son cas personnel elle milite pour le développement des rapatriements sanitaires qu’elle nomme d’ailleurs « rapatriements humanitaires ». Elle a également créé un comité de soutien et vient de publier une pétition disponible ici dont voici un extrait significatif :
« Nous demandons solennellement, aux plus hautes autorités du Togo à ce que Loïk Le Floch-Prigent puisse bénéficier des principes élémentaires auxquels nous croyons, à commencer par les droits de la défense, et le droit à la vie. »
Alors, il est clair que l’époux de Marlène n’est pas forcement blanc comme linge, mais là n’est pas la question. Souvenons-nous de Florence Cassez : pouvons-nous laisser un ressortissant français agonir sans aucun respect des droits de l‘homme ? Sans qu’il n’ait droit aux soins élémentaires ou à une justice équitable
Marlène Le Floch-Prigent a épousé une cause, celle de sauver la vie de son mari. Mais au-delà, il s’agit de la sauvegarde des valeurs de notre civilisation. Ironie du sort, comme souvent, c’est une femme qui se lève pour défendre les droits de …l’Homme. Il serait temps de revoir notre terminologie.