Le plasticien Claude Lévêque est visé par une enquête pour viols et agressions sexuelles sur mineurs.
Claude Lévêque était une sommité dans le petit milieu de l’art parisien, champion des « performances » et des « installations » parfois laides, souvent insignifiantes, mais régulièrement vendues à prix d’or aux institutions publiques. Des oeuvres qui sentent bon l’art conceptuel, où la vacuité du discours qui accompagne celles-ci sert souvent de justification a leur médiocrité esthétique.
Rappelez-vous : entre 2014 et 2015, il était à l’origine du néon rouge installé sous la pyramide du Louvre, et en 2018, il réalise pour le 350e anniversaire de l’Opéra Garnier et le 30e de l’Opéra Bastille, à Paris, les installations Saturnales, deux sculptures dorées à Garnier et un « diadème » lumineux à Bastille.
Ces deux immondices dorés sont donc prévus pour rester toute l’année 2019 à Garnier ? Joyeux anniversaire l’Opéra de Paris … pic.twitter.com/smO2Zxx0vA
— Guillaume Giraudon (@Guiguiii94) December 30, 2018
Chez Métropolitaine, on se souvient encore de ces deux pneus dorés à l’Opéra Garnier qui n’avaient eu qu’un seul mérite : briser l’harmonie esthétique du lieu.
Un artiste qui a aussi aussi laissé sa trace sur le beffroi de la ville de Montrouge et même à l’Élysée : selon le Point, « l’un de ses tapis de laine ‘Soleil noir’ trône dans les bureaux de l’Élysée et fait partie du Mobilier national ».
Des accusations graves contre Claude Lévêque
Mais le sculpteur Laurent Faulon, aujourd’hui âgé de 51 ans, installé en Suisse et professeur à l’École supérieure d’Art d’Annecy, accuse désormais Claude Lévêque de l’avoir violé dès l’âge de 10 ans et jusqu’à ses 17 ans au milieu des années 1980. Le parquet de Bobigny a ouvert au printemps dernier une enquête préliminaire à son encontre pour « viols et agressions sexuelles sur mineurs de moins de 15 ans ».
Le 11 janvier dernier, le journal Le Monde publiait deux pages d’enquête et de témoignages accablants. On y apprend notamment que Claude Lévêque n’aurait jamais fait mystère de ses penchants pédophiles, connus dans le milieu, et qu’il « ne voyageait jamais sans sa cohorte de doudous », des enfants de 10 à 14ans. Des enfants avec lesquels ils se se serait déplacé partout en France et dans le monde, et avec qui il dormait à l’hôtel.
Une affaire qui jette le trouble sur le petit monde artistique parisien.