Une étude menée par les scientifiques de l’Institut Victor Chang à Sydney, a mis en évidence qu’une déficience de la molécule NAD serait une cause majeure de fausses-couches multiples, et des malformations du fœtus. La vitamine B3 pourrait empêcher de manière significative les fausses-couches et les anomalies congénitales.
Il est évident, que si les résultats de cette étude se confirment, cela constituerait une avancée importante dans la recherche sur la grossesse.
Rappelons, que l’on retrouve la vitamine B3 dans la viande et les légumes. Elle peut guérir les déficiences en molécule NAD, ce qui empêche les organes d’un bébé de se développer correctement dans l’utérus. De ce fait, et pour la première fois, les scientifiques l’ont associé au développement sain du fœtus.
La professeure Sally Dunwoodie, qui a dirigé l’étude, a déclaré à l’occasion, « les ramifications sont susceptibles d’être énormes. Cette découverte a le potentiel de réduire considérablement le nombre de fausses-couches et de malformations congénitales dans le monde, et je n’utilise pas ces mots à la légère ».
Cette réussite, est bien sûr saluée par le ministre de la Santé australien, Greg Hunt. Il a déclaré, que c’est « une découverte médicale historique » et « un nouvel espoir pour les femmes », dont un quart a été confronté au cours de leur vie à une fausse-couche.
Il faut tout de même se prévenir de tout triomphalisme, et si ces recherches sont prometteuses, il est encore trop tôt pour conseiller aux femmes enceintes de prendre une cure de vitamine B3. Il faudra attendre des confirmations, pour mieux comprendre comment la molécule NAD agit sur la grossesse en général, et affiner les procédures en déterminant quel est le bon taux à atteindre.
La prochaine étape du processus, va consister dans la mise au point d’un test de diagnostic pour mesurer les niveaux de NAD, et identifier les femmes à risque.
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