Brittney Griner otage des relations diplomatiques tendues entre Moscou et Washington ? Contrôlée par la police russe avec du liquide de vaporeuse à base de cannabis en février dernier, la joueuse de basket vient d’être condamnée à neuf ans d’emprisonnement dans un centre pénitentiaire.
« Le tribunal a reconnu la prévenue coupable » de possession illégale et de trafic d’une « quantité importante » de drogue. La Justice russe a été implacable. Arrêtée en février à l’aéroport de Moscou avec du liquide de vapoteuse à base de cannabis, la star américaine du basket féminin Brittney Griner a été condamnée pour possession et trafic de drogue. Elle va faire appel de la décision, ont annoncé ses avocats.
« C’est inacceptable et je demande à la Russie de la libérer immédiatement afin qu’elle puisse retrouver sa femme, ses proches et ses coéquipières », a exhorté le président américain, Joe Biden, dans un communiqué.
Une condamnation suivie par celle de la Ligue féminine nord-américaine de basket (WNBA) qui s’est plainte d’une décision de justice « injuste et regrettable ». « Le verdict (…) était prévisible, et Brittney reste détenue à tort. L’engagement de la WNBA en faveur de son retour en toute sécurité n’a pas faibli et nous espérons que se rapproche la fin de ce processus visant à ramener définitivement Brittney Griner aux Etats-Unis », a écrit l’instance dans un communiqué conjoint avec la NBA.
Brittney Griner avait été arrêtée en février 2022 à l’aéroport Sheremetyevo de Moscou avec du liquide de vapoteuse à base de cannabis.
Elle a reconnu avoir été en possession de cette substance, affirmant toutefois l’avoir apportée en Russie par erreur. Elle a surtout démenti tout trafic, soulignant que cette faible quantité de substance n’était que pour sa consommation personnelle, à des fins analgésiques, car elle souffre de douleurs chroniques, comme de nombreux sportifs. Le procureur a, lui, assuré qu’elle avait sciemment essayé de « cacher » aux douaniers le liquide à base de cannabis.
Une erreur de bonne foi qui pourrait l’amener à passer les prochaines années dans une lointaine prison en Sibérie, sauf si elle sert de monnaie d’échange diplomatique…