A Paris, garer sa trottinette (notamment électrique) sur le trottoir est désormais strictement interdit. La ville est actuellement en train de créer des parkings spécialement prévus pour ce moyen de transport.
La maire de Paris, Anne Hidalgo, l’avait annoncé le 6 juin dernier. Depuis un arrêté municipal, publié dans le Bulletin officiel de la Ville de Paris du mardi 30 juillet 2019, il est strictement interdit de stationner sa trottinette sur la chaussée parisienne. La mesure vise particulièrement les trottinettes électriques, et plus précisément celles en libre-service.
« Considérant que le stationnement de ces engins de déplacement personnel, en raison de leurs caractéristiques, de leurs dimensions, de l’absence de dispositifs d’accrochage et de leur manque de stabilité, est de nature à entraver de manière significative le cheminement des piétons, occasionnant des risques de chute, notamment pour les personnes en situation de handicap visuel… il est nécessaire d’organiser le stationnement de ces engins afin d’assurer la sécurité des piétons », est-il inscrit sur l’arrêté.
« Interdit et considéré comme gênant », ce type de stationnement est maintenant passible d’un enlèvement et d’une amende de 49 euros majoré de 10 euros par jour sur place. On oublie les trottoirs, les chaussées et les aires piétonnes !
Seuls les 4 500 emplacements prévus à cet effet pourront accueillir ces modes de transports. En tant qu’usager il est facile de trouver un parking à trottinettes grâce notamment à un système de géolocalisation sur l’application mobile des opérateurs à qui appartient l’engin emprunté.
Suite à des « des conflits d’usage »
Après la mise en vigueur de ce nouveau mode de déplacement dans la capitale, ces engins se sont retrouvés un peu partout. Obligeant la Ville de Paris à revoir son protocole pour ces quelques 40 000 deux roues. Un dysfonctionnement qui avait « créé des difficultés en matière de stationnement et génère des conflits d’usage de l’espace public ».
Plusieurs piétons avaient été mis en danger, et globalement, les stationnements gênants sur les trottoirs ont poussé les piétons à bout. Anne Hidalgo avait entendu trop de témoignages, qui l’ont poussée à prendre des mesures pour en « finir avec cette anarchie ».
La vitesse risque, elle aussi, d’être davantage encadrée. Actuellement les trottinettes électriques peuvent circuler à une vitesse de 25km/h mais pourraient bientôt voir leur cadran descendre à 20 km/h, voire à 8 km/h dans certaines zones piétonnes.
Une redevance avant un prochain appel d’offres
Actuellement payées par les opérateurs, ces amendes seront majorées d’une taxe d’occupation de l’espace public. Une redevance actée au Bulletin officiel qui s’applique à tous les deux ou trois roues en libre service.
Précédemment annoncé par la Mairie de Paris, un appel d’offres sera bientôt lancé afin de ne retenir que deux ou trois opérateurs, sur les douze actuels, de ce marché de trottinettes électriques. Cette opération sera lancée après l’adoption du projet de loi d’orientation des mobilités.