Ce mercredi 22 janvier 2020 marque un tournant historique dans la vie du pays au drapeau bleu et blanc. Ekaterini Sakellaropoulou est devenue la première femme présidente de la Grèce qui n’avait connu jusqu’alors… que des présidents.
Un titre historique et honorifique pour la Grèce
Élue dès le premier tour du scrutin par 261 députés sur 300, Ekaterini Sakellaropoulou prend donc la présidence du pays. Si le titre est essentiellement honorifique, il n’en est pas moins prestigieux. À 63 ans, cette magistrate a été plébiscitée par la Vouli (le Parlement grec) qui se compose notamment de 158 élus du parti du Premier ministre Nouvelle-Démocratie, et de 86 élus de Syriza, le parti de gauche de l’ancien Premier ministre Alexis Tsipras.
Le mandat du Président de la République actuellement en fonction, Prokopis Pavlopoulos, se termine mi-mars et c’est donc Ekaterini Sakellaropoulou qui devrait prendre naturellement la suite. Son nom a été proposé directement par le Premier ministre grec Kyriákos Mitsotákis.
Une nomination qui incarne le progrès
Après avoir étudié le droit à l’université de droit d’Athènes, elle continue son cursus à Paris II (Assas). Elle entre au Conseil d’État dans les années 1980 où elle poursuit sa carrière avant d’être nommée vice-présidente de cette juridiction en 2015. En octobre 2018, elle est finalement nommée présidente. Son domaine de prédilection se rapproche des affaires de protection de l’environnement. Pour le premier ministre Kyriákos Mitsotákis, cette nomination « incarne l’unité et le progrès », affirmant ainsi que le « moment était venu pour que la Grèce s’ouvre sur l’avenir ».