Alors que les hommes étaient cinq fois plus enclins à mourir d’un cancer du poumon à cause du tabac dans les années 1960, en 2000 il y a autant de femmes que d’hommes qui meurent pour les mêmes raisons.
Cela faisait plusieurs décennies que les chercheurs craignaient que le taux de mortalité des fumeurs et des fumeuses aux Etats-Unis finisse par être identique. Depuis les années 2000, ces craintes sont justifiées.
Selon l’étude du New England Journal of Medicine, l’immixtion des femmes dans l’industrie du tabac est telle qu’elles ont rattrapé en quatre décennies le taux de mortalité des hommes fumeurs.
Pour Catherine Hill, épidémiologiste à l’Institut Gustave Roussy à Villejuif, « il faut du temps pour mesurer l’ampleur des dégâts. Les femmes qui sont entrées en masse dans le tabagisme dans leur jeunesse voient leur risque augmenter quand elles vieillissent, c’est-à-dire des décennies plus tard. La mortalité attribuable au tabac chez les femmes va donc continuer à augmenter au moins jusqu’en 2020 »
Les professionnels de la santé mettent en garde : la mortalité reste beaucoup plus élevée -3 fois plus élevée- chez les fumeurs que chez les non-fumeurs en raison des risques de cancers, de maladies pulmonaires chroniques ou d’ accidents vasculaires cérébraux. Ajoutant que le risque est plus en rapport avec la durée que la dose.