Une des missions de L’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (ANSES), c’est de mettre en garde. C’est donc ce qu’elle fait à travers une expertise sur les dangers et les risques que représente l’utilisation d’appareils à des fins esthétiques pour l’épilation et la lipolyse.
Tout ceci vient, bien sûr à la suite d’une forte croissance de demandes d’actes esthétiques, et surtout à un développement d’une variété grandissante d’appareils et de technologies utilisant lasers, lumière pulsée intense, ultrasons, froid ou encore radiofréquences que l’on retrouve sur le marché. Toutes ces technologies ont le vent en poupe et font l’objet de nombreuses publicités, visant à les rendre plus accessibles à tous. L’Anses, constate que tous ses appareils ne sont pas réglementés de la même manière et qu’il n’y a aucune homogénéité dans leur utilisation.
Il faut rappeler, que sans une utilisation adéquate, toutes ces machines sont potentiellement dangereuses et présentent bien sûr des risques pour la peau, et même pour les yeux. Cela va des réactions inflammatoires légères jusqu’à des brûlures cutanées.
Certaines machines, sont destinées et utilisées par des professionnels formés pour des actes d’épilation dite « définitive » et de « lipolyse ». D’autres machines destinées à l’épilation par lumière pulsée intense sont à usage domestique et en vente libre, et de ce fait, elles sont donc utilisées par des personnes non formées. A ce propos, Olivier Merckel, chef de l’unité Agents physiques, nouvelles technologies et grands aménagements ayant participé à l’avis rendu par l’ANSES, insiste sur le fait « qu’un nombre important d’incidents sont liés à une mauvaise pratique, tous usages confondus. Cela peut donc concerner n’importe qui ».
Dans un premier temps, l’ANSES préconise de mettre en place « une information obligatoire préalable des usagers ». Cependant, plus généralement, elle recommande un cadre réglementaire uniforme qui doit être celui applicable aux dispositifs médicaux. Le dossier est maintenant sur le bureau du ministère des Affaires sociales et de la Santé, qui doit maintenant voir ce qui peut être mis en œuvre pour suivre ces recommandations.
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