Entreprises, collectivités, particuliers… Des nombreux bienfaiteurs soutiennent le chantier de la Basilique Saint-Denis

 

Vendredi 14 mars dernier, une pierre symbolique a marqué le début officiel d’un chantier historique : la reconstruction de la célèbre flèche disparue de la basilique Saint-Denis, joyau patrimonial et nécropole royale. Détruite par la foudre puis démontée en 1846, cette flèche culminera de nouveau à 90 mètres d’ici 2030. Derrière ce projet ambitieux estimé à 37 millions d’euros se mobilisent des institutions publiques et des mécènes privés, comme Olivier Pelat et le groupe Vinci.

Mobilisation exemplaire des collectivités locales

Le financement du chantier repose en grande partie sur l’engagement des collectivités territoriales. Les départements voisins de la Seine-Saint-Denis ont débloqué près de 22 millions d’euros, démontrant ainsi leur volonté forte de préserver et valoriser un patrimoine unique.

Soucieuse d’affirmer le rayonnement culturel et historique de son territoire, la Région Ile-de-France a pour sa part investi 5 millions d’euros. De son côté, la Métropole du Grand Paris contribue à hauteur de 4,5 millions d’euros, considérant ce projet comme un vecteur d’attractivité et de cohésion sociale.

Les mécènes privés au rendez-vous de l’Histoire

À côté des collectivités, des mécènes privés apportent un soutien déterminant. Le groupe Vinci se distingue particulièrement en débloquant un million d’euros. « En tant qu’acteur économique et social du territoire, VINCI est heureux et fier d’être le Grand Mécène de ce projet. Cette reconstruction qui associe un financement privé et public est au service d’un projet de régénération urbaine qui concilie tradition et modernité où les compétences ancestrales des tailleurs de pierres sont amplifiées par des outils novateurs », déclare le groupe dans un communiqué.

Autre figure emblématique parmi les bienfaiteurs : l’homme d’affaires Olivier Pelat. Président de la société immobilière et foncière Européquipements, le mécène (il est notamment la cheville ouvrière du projet IDEAL, en soutien à la pédopsychiatrie) est engagé dès les premières heures du projet. « C’est un chantier extraordinaire. Restaurer un monument emblématique comme la flèche de la basilique Saint-Denis revêt une grande importance. C’est une manière de se réconcilier avec l’Histoire sur un territoire multiculturel et de redonner vie à l’artisanat », indique Olivier Pelat. Son engagement témoigne d’une implication profonde en faveur de la préservation du patrimoine national.

Très attaché au développement et à la valorisation du département de la Seine-Saint-Denis, Olivier Pelat y a notamment construit près de 2 000 chambres d’hôtels. Dans le même temps, il finance régulièrement des voyages scolaires pour les lycéens de Saint-Denis.

Parrainer une pierre : le grand public à l’honneur

Les particuliers sont également invités à participer directement à la renaissance de la basilique grâce à l’initiative originale lancée par l’association « Suivez la flèche ! ». Dès 15 euros seulement, les citoyens peuvent symboliquement parrainer une ou plusieurs des 15 000 pierres nécessaires à la construction de la flèche. Chaque donateur aura la possibilité de suivre numériquement le parcours de sa pierre, depuis la carrière jusqu’à sa pose définitive sur le chantier, en passant par l’atelier.

Un chantier ouvert au public pour renforcer les liens

La construction de la flèche va s’effectuer sous les yeux du public. Dès septembre prochain, les curieux pourront observer, depuis un cube truffé d’instruments de réalité virtuelle, les tailleurs de pierre travailler en direct. Ils auront aussi la possibilité de suivre les artisans dans le jardin de la basilique. Plus de 300 000 visiteurs par an sont attendus pendant toute la durée des travaux, soit le double de la fréquentation habituelle du monument.

 

La reconstruction de la flèche représente bien plus qu’un simple chantier : c’est une aventure collective permettant de renouer avec l’Histoire, de fédérer les habitants et de valoriser Saint-Denis, une ville trop longtemps perçue à travers ses seuls défis sociaux et urbains.

Grâce au soutien des collectivités locales et à la générosité de mécènes privés, la basilique Saint-Denis s’apprête donc à retrouver sa splendeur gothique, renouant symboliquement avec un passé interrompu il y a près de deux siècles.

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