Locri est une petite ville italienne de Calabre, en Italie qui peut s’enorgueillir de posséder une des meilleures épuipes de foot en salle féminine du pays. Cependant, le Sporting Locri, a failli tout arrêter avant Noël, quand son président Ferdinando Armeni a démissionné après avoir reçu des messages anonymes visant le club, mais aussi sa fille de trois ans.
De nombreuses menaces de type mafieux ont été reçues, et M. Armeni a dû aussi démentir des rumeurs selon lesquelles les finances du club, plombées par le transfert de joueuses venues d’Espagne, auraient été la raison de sa démission.
Tout ceci se passe dans un contexte, et dans une région où règne la « Ndrangheta », considérée comme l’organisation mafieuse la plus puissante d’Europe, et on sait que la mafia s’intéresse depuis longtemps au football. Elle recycle beaucoup d’argent sale et engrange de confortables bénéfices grâce à des matchs truqués, surtout dans les divisions inférieures. Une enquête a été ouverte pour tenter de déterminer l’origine des menaces.
En attendant, le club a reçu un soutien massif dans le monde du sport. Le procureur anti-mafia, Nicola Gratteri a déclaré que « l ‘équipe ne doit absolument pas mettre la clé sous la porte », elle est « une source de fierté pour cette région », a-t-il insisté, tout en plaidant pour un soutien psychologique à ces joueuses soumises à un stress intense. Le procureur s’interroge, car pour lui, l’organisation « est présente là où il y a de l’argent à se faire et du pouvoir à gagner », alors que dans le football féminin, « il n’y a ni argent, ni pouvoir », souligne-t-il.
Crédit photo : Roberto Macri