Ces élections municipales dans le royaume ultra-conservateur sont devenues exceptionnelles, et pas à cause du résultat. Il s’agissait du premier scrutin ouvert aux femmes, électrices et candidates. Une femme a même été élue pour siéger au Conseil Municipal.
C’est donc une grande première dans le royaume ultra-conservateur d’Arabie Saoudite, qui était le dernier pays au monde à dénier à ses citoyennes le droit de voter ou de se porter candidate à un scrutin. Une Saoudienne a été élue samedi dans la région de La Mecque, dans l’ouest du pays, lors des premières élections ouvertes aux femmes électrices et candidates.
C’est dans le Conseil municipal de Madrakah, localité de la région de La Mecque, premier lieu saint de l’islam que Salma bent Hizab al-Oteibi va donc siéger. Dans sa circonscription, Salma bent Hizab al-Oteibi se présentait au milieu de sept hommes et deux femmes et a dû faire face à de nombreuses difficultés. La mixité dans les lieux publics étant interdite dans le royaume, les candidates en campagne n’ont pu rencontrer que leurs électrices. L’enregistrement des électrices, se heurte à des obstacles, bureaucratiques, manque d’information, et par le fait que les femmes ne peuvent pas conduire pour aller s’inscrire.
Il faut, pour mesurer la portée de l’élection de Salma bent Hizab al-Oteibi, se rappeler que le royaume est régi par une version rigoriste de l’islam. C’est l’un des plus restrictifs au monde pour les femmes qui n’ont pas le droit de conduire, et doivent obtenir l’accord d’un homme, un tuteur pour travailler ou voyager.
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