C’est une promesse de la Ministre Sylvie Retailleau : un nouveau budget, de nouveaux partenaires et une nouvelle campagne de sensibilisation sont prévus pour lutter contre les violences sexistes et sexuelles dans l’enseignement supérieur.
Un an après le lancement d’un plan de lutte contre les violences sexistes et sexuelles (VSS) à l’université et dans les grandes écoles, le budget prévu pour la lutte contre les violences sexistes et sexuelles dans l’enseignement supérieur va doubler en 2023. Le gouvernement va même lancer une campagne de sensibilisation au consentement, a annoncé la ministre, Sylvie Retailleau, dans une interview publiée samedi 8 octobre sur le site du Parisien.
« On se rend compte qu’il y a un réel besoin d’action, de formation, et nous allons donc doubler le budget consacré chaque année à ce plan », explique la ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche. Ce budget devrait ainsi passer de 1,7 à 3,5 millions d’euros annuels. Le ministère financera « dès cette rentrée des projets d’associations et d’établissements à hauteur de 1,2 million d’euros » détaille-t-elle.
« Le phénomène des violences sexistes et sexuelles est mieux connu et mesuré. Sur l’année universitaire 2019-2020, on sait ainsi que 140 000 personnes ont été concernées par des agressions ou tentatives d’agressions, soit 4% de la population étudiante », précise la ministre Sylvie Retailleau, pour qui « c’est énorme et intolérable ».
En partenariat avec le média en ligne « Kombini », le gouvernement va décliner une nouvelle campagne de prévention sur les réseaux sociaux. Un joli coup pour Kombini, qui pourra profiter des subsides de l’Etat pour intercaler des messages du gouvernement entre deux spots pour Coca-Cola.
La campagne de sensibilisation au consentement démarre par ailleurs ce week-end. « Des affiches vont être déployées (…) dans les écoles et les universités, avec ce slogan : ‘Sans oui, c’est interdit’ » annonce la ministre.