Jeudi 28 mai dernier, le gouvernement a annoncé que d’importantes mesures allaient être mises en place dès le mois de septembre pour lutter contre la précarité menstruelle qui toucherait aujourd’hui pas loin de deux millions de femmes en France.
1,7 million de femmes victimes de précarité menstruelle
Le ministère de la Santé assure qu’aujourd’hui en France, 1,7 million de femmes sont victimes de précarité menstruelle. Si depuis des années, les groupes féministes se battent pour la mise en place de mesures cherchant à aider ces femmes dans le besoin, quatre femmes du gouvernement se sont emparées du sujet.
La précarité menstruelle : un sujet de politiques publiques
Brune Poirson et Marlène Schiappa ont choisi le jour de la journée internationale de l’hygiène menstruelle pour énoncer les mesures qui allaient être mises en place dans le Huffington Post : « Nous prenons la plume pour briser le tabou qui entoure les règles et qui nous touche toutes : oui, les règles des femmes sont un sujet de politiques publiques ». Ajoutant également que « La précarité menstruelle est en effet aux confins de deux tabous: les règles des femmes et la pauvreté. On sait à quel point il est difficile de trouver des palliatifs, de demander à une copine de nous dépanner ou de ruser dans des conditions hygiéniques parfois dangereuses. Nous devons faire en sorte que chacune puisse trouver une protection hygiénique sans difficulté ».
Mise à disposition gratuite de protections hygiéniques dès le mois de septembre
Ainsi, dans le communiqué de presse du gouvernement, on peut lire que « dès le mois de septembre 2020, la mise à disposition de protections hygiéniques gratuites sera expérimentée auprès d’élèves du second degré et d’étudiantes, de femmes détenues, de femmes précaires et sans abri ». Il faut ajouter à cela la somme d’un million d’euros qui sera débloquée avant la fin de l’année dans le but de garantir aux femmes un accès aux protections hygiéniques.
Aborder le sujet de manière moins tabou
Le 11 février dernier, un rapport parlementaire d’information sur les menstruations était remis à la délégation aux droits des femmes par Laëtitia Romeiro Dias (LREM) et Bénédicte Taurine (LFI). Le constat est simple, même si certaines femmes voient les règles comme une fierté et un porte-étendard de la féminité, de nombreuses femmes en ont encore honte, voire en souffrent. Pour les deux femmes : « Une telle situation ne saurait perdurer au XXIe siècle, encore moins quand l’égalité entre les hommes et les femmes a été promue grande cause nationale du quinquennat ».
Elles proposaient alors d’aborder ce sujet de manière moins tabou, directement au collège pour offrir une approche plus large qu’un simple cours de sciences de la vie et de la terre « Il n’est pas rare que les premières règles surviennent en CM1 et sans cette information, les petites filles sont effrayées ». L’objectif étant de démystifier cette période de la vie parfois si sensible.