De « pute » à « matrone »: quand la longueur de votre jupe trahit qui vous êtes

Depuis qu’elle a été postée au début du  mois de janvier, la photo de Rosea Lake où sont associés des traits de caractère à la longueur de la jupe, a été partagée plus de 200.000 fois.

On ne saurait se départir de nos préjugés  car de fait, ils constituent la base de notre champ cognitif. Pourtant, Rosea Lake, photographe et étudiante en design, admet que ses a priori l’ont trop souvent amenée à émettre un jugement erroné sur son environnement, notamment dans sa perception des femmes et de leur habillement.

Elle a alors décidé de travailler sur elle-même pour cesser de masquer son ignorance derrière ses préjugés : « J'ai réalisé un jour que lorsque je regardais une femme en short je me disais « c'est une tr

aînée » et que je pensais aussi que toutes les femmes qui portaient des hijabs étaient oppressées. J'ai réfléchi au fait de montrer du doigt les filles jugées faciles et je me suis dit qu'il fallait que nous cessions d'être si péremptoires. »

De ce travail a découlé la photo dont tout le monde parle ces derniers jours, une photo prise par ailleurs,  lorsque la jeune photographe n’avait que 17 ans et qu’elle était au lycée : « Travailler sur ce projet m'a vraiment permis de réfléchir à mes propres opinions, à mes a priori et à mes préjugés a propos de celles qu'on appelle « des traînées » autant que concernant celles qui décident de se couvrir le corps tout entier. »

Les réactions ne se sont pas faites attendre et beaucoup d’internautes ont commenté l’image. L’une d’entre elles raconte son expérience : « La raison pour laquelle j'ai arrêté de porter des jupes ou des robes depuis des années est résumée dans cette photographie… Je ne veux pas avoir à faire à des idiots qui jugent que la longueur de tissu sur les membres inférieurs d'une femme permet d'en déduire sa personnalité et sa moralité. »

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