Ce jeudi 29 juillet, l’IFOP publiait un sondage sur l’impact des confinements et couvre-feux sur les couples français. Et on a appris… Pas grand-chose.
Les titres ont fait les choux gras de la presse estivale en quête de marronniers : oui, les confinements successifs ont mis à rude épreuve le moral des couples. Mais dans le détail, qu’en est-il vraiment ?
Menée pour le site de préparation au mariage YesWeBloom.com et publiée ce jeudi 29 juillet, l’enquête de l’IFOP montre surtout… Une certaine stabilité conjugale. Car si une personne sur quatre (27%) admet ainsi avoir eu envie de rompre avec son conjoint durant les périodes de confinement et/ou de couvre-feux successifs, cela deux dire que les trois quarts des individus en couples interrogés ont traversé la crise sanitaire heureux avec leur compagnon. Une solide stabilité dans une crise inédite.
De plus, dans le détail, on s’aperçoit que la « crise du confinement » a principalement concerné des jeunes : le sondage, réalisé auprès de 3003 personnes, révèle que 50% des moins de 30 ans ont ressenti l’envie de mettre fin à leur relation, contre 14% des plus de 60 ans. Les moins de 30ans, soit précisément la catégorie la plus concernée par les ruptures.
Eh oui, vouloir rompre avec son petit ami à 23 ans, ce n’est ni extraordinaire, ni un scoop. Confinement ou non.
Cependant, l’étude révèle d’autres éléments : d’abord que ce sont davantage les hommes (28%) que les femmes (25%) qui ont été tentées par la séparation. Ensuite, que ce sont les personnes les plus précaires économiquement et financièrement qui admettent aussi davantage avoir pensé à la rupture : 46% des hommes et 35% des femmes gagnant moins de 900 € par mois l’ont affirmé, contre 21% des hommes et 23% des femmes gagnant plus de 2500 € par mois.
Un sondage aura donc été nécessaire pour découvrir que les jeunes couples se séparent plus que les vieux couples installés, et que les logements exigus ont mis la cohabitation des conjoints à rude épreuve durant le confinement…
Plus inquiétant cependant : 12% des personnes en coupes interrogées prévoient de prendre leur distance avec leur partenaire à l’issue de la crise, 4% de se séparer définitivement. Un chiffre inquiétant, mais qui ne retranscrit pas encore dans une augmentation du nombre de divorces. La faute peut-être au climat anxiogène et à la crise, qui peut retarder des projets de séparation face à l’incertitude.