Parmi les femmes du gouvernement, il est difficile de ne pas remarquer Cécile Duflot, la ministre du Logement. Par son combat pour améliorer l’accès au logement et les conditions des propriétaires, Cécile Duflot se démarque de la plupart des ministres, souvent critiqués pour leur inexistence médiatique.
Cécile Duflot est sans aucun doute La figure d’Europe Ecologie Les Verts, le parti écologiste français. Son entrée au gouvernement en tant que ministre du Logement, bien loin de ses préoccupations environnementales habituelles, en a laissé plus d’un perplexes. Après plusieurs mois de fonctions, elle ne fait toujours pas complètement l’unanimité mais une chose est sûre : la ministre a su prouver qu’elle avait les épaules de sa fonction en s’attaquant au chantier de taille qu’est la copropriété.
Cette problématique des copropriétés, personne ne semblait s’en soucier jusque-là. C’était sans compter sur la ministre du Logement et son projet de loi Alur pour l’accès au logement et un urbanisme rénové qui met au premier plan des enjeux pourtant présents depuis des décennies. En 2006, plus d’un quart du parc de logement français se composait uniquement de logements en copropriété. Immeubles de petites ou grandes tailles, résidences principales ou secondaires, plus de 8,4 millions de logements étaient en copropriété et parmi eux, presque 90% étaient gérés par un syndic professionnel. En l’espace de 6 ans, ce nombre a encore augmenté et les problèmes entre syndics de copropriété et propriétaires avec.
Avec Alur, Cécile Duflot espère recentrer les activités des syndics de copropriété sur la gestion et les relations clients. De bonnes idées ressortent clairement de ce projet comme l’obligation de la constitution d’un fonds de prévoyance en cas de travaux imprévus par le syndic ou l’élaboration par celui-ci, encore une fois obligatoire, d’un diagnostic technique, comprenant un audit énergétique, chaque année.
Le projet de loi sera examiné par les députés le 10 septembre prochain. Il est cependant possible qu’il soit retoqué par le Conseil constitutionnel. Thèse probable quand on sait que le Conseil d’Etat a déjà tenté de mettre son grain de sel, considérant que les obligations qui composent Alur comme des atteintes au droit de propriété, évoquant même une « épargne forcée ». Difficile à contredire bien qu’aux vues de la gestion de la majorité des syndics, ce soit justifié. Forcer les syndicats de copropriété à gérer leur argent d’une manière ou d’une autre reste effectivement discutable mais paraît pourtant nécessaire.
Des syndics aux tarifs inacceptables pour des services limités, tel est le quotidien de la majorité des copropriétaires depuis de nombreuses années. La toile regorge de témoignages de ces derniers imputant à leurs syndicats un manque flagrant de réactivité, de prévoyance et surtout de transparence. De nouveaux arrivants améliorent l’image du secteur comme Lebonsyndic, spécialisé dans la gestion de petits immeubles et entièrement en ligne, ou Syndic+, prônant la transparence et également disponible sur Internet, mais ils ne peuvent pas à eux-seuls rénover un secteur rongés de l’intérieur depuis tant d’années. C’est là que Cécile Duflot intervient.