Cela deviendrait presque un running gag. Tous les ans, cette date fatidique arrive. Le fameux moment où les femmes travaillent « gratuitement ». Mais concrètement, qu’est-ce que cela signifie ?
Pour l’année 2021, l’écart de salaire entre les hommes et les femmes est à la hausse puisqu’il atteint 16,5% contre 15,5% l’année dernière selon l’AFP. Ainsi, à partir de ce mercredi 3 novembre à 9h22, on considère que les femmes travaillent sans être payées. Une date et un horaire calculés suite à une série de statistiques européennes qui prennent en compte l’écart de salaire entre les hommes et les femmes en France.
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Un recul par rapport à 2020
Cela permet surtout de se rendre compte si ces inégalités avancent ou reculent. Depuis 2015, ce calcul est effectué. L’an passé, le travail « gratuit » des femmes avait débuté le 4 novembre à 16h16. Dans un communiqué de presse, l’économiste Rebecca Amsellem qui est à la tête des « Glorieuses », une newsletter féministe présente sur le web, « l’inégalité salariale se creuse ». Selon elle, « des mesures concrètes doivent être mises en place dès aujourd’hui afin d’éviter d’attendre 2234 pour voir naître l’égalité salariale ».
Revaloriser les salaires des emplois où les femmes sont les plus nombreuses
Les Glorieuses ont même rédigé des propositions pour lutter contre ces inégalités qui seront soumises aux futurs candidats à l’élection présidentielle. Elles demandent par exemple que l’accès des entreprises aux subventions et marchés publics soit conditionné à des progrès en la matière. Autre souhait : « revaloriser les salaires des emplois où les femmes sont les plus nombreuses ». Cela fait écho aux dernières revendications portées par les infirmières et les sages-femmes.
Rendez-vous en 2022 à présent, pour mesurer les progrès effectués en un an sur ce sujet.