On ne peut pas reprocher aux « verts » de ne pas renouveler souvent le « casting » de leur tête d’affiche. On a même l’impression parfois, qu’il y a plus de candidats que de militants. Voici, Karima Delli la petite nouvelle qui progresse au sein d’Europe-Ecologie-Les-Verts.
Il est vrai, qu’elle a le profil du parti. Elle a grandi à Tourcoing au sein d’une famille d’immigrés algériens. Son père est ouvrier textile, sa mère reste à la maison où elle élève leurs treize enfants. De son enfance, Karima Delli aime raconter que « je suis née écolo. Je n’ai jamais manqué de rien, mais comme dans toute famille nombreuse, on faisait attention à tout, l’eau, l’électricité, le chauffage, l’alimentation… »
C’est une élève brillante, et ses études l’amènent à Sciences Po Lille. C’est pour elle, les premiers temps du militantisme a « Jeudi noir » et Sauvons les riches ». Elle découvre la politique en tant qu’assistante parlementaire de Marie-Christine Blandin, présidente de région puis sénatrice EELV du Nord. En 2009, les écolos ont le vent en poupe et aux côtés de Daniel Cohn-Bendit, elle se lance aux Européennes de 2009. Elle devient, a 30 ans l’une des plus jeunes élues au Parlement européen.
Karima Delli, a déjà rassemblé les 36 parrainages de conseillers fédéraux nécessaires pour se présenter. Cependant, comme dans tous les partis, la concurrence est rude et il sera difficile d’exister entre les deux poids lourds du parti, que sont Cécile Duflot et Yannick Jadot. Son créneau, c’est la défense de la « sobriété heureuse » et « l’écologie populaire du quotidien« , loin des envolées lyriques et des grands idéaux, c’est l’écologie du « bon sens » qu’elle défend, une écologie qui est le fruit de la vie, et de l’éducation qu’elle a reçue.
Sans se faire trop d’illusions, elle espère peser sur le débat et beaucoup pensent que cette candidature n’est qu’une façon de s’assurer une investiture pour 2019.
Crédit photo : Europe Ecologie Les Verts