Photo: Eric Delcroix
Après la maltraitance domestique dont la jeune Indonésienne Erwiana Sulistyaningsih a subi, un grand nombre de domestiques d’origines indonésiennes et philippines ont décidé de sortir de leur silence. Pour montrer à leurs patrons qu’elles n’accepteront plus de subir les coups, les blessures et les tortures qui leur sont infligées durant leurs heures de travail, mais surtout pour attirer l’attention des autorités qui semblent rester passives sur le sujet, ces femmes se sont directement manifestées dans les rues de Hong Kong et cela depuis plusieurs semaines maintenant.
Selon les statistiques, Hong Kong compte environ 300 000 domestiques et malheureusement, les deux tiers d’entre elles sont victimes de violences graves. À part les hématomes aux visages et les blessures dans chaque partie de leurs corps dont elles subissent, ces femmes sont aussi torturées moralement. Non seulement, elles sont obligées de travailler jusqu’à 17 heures par jour, mais leurs conditions de travail sont tout simplement comparables à une forme d’esclavage moderne. Une fois arrivées à leurs destinations de travail, ces femmes sont totalement privées de leur droit fondamental, elles ne peuvent s’exprimer, de s’alimenter correctement et même privée de sortie.