Noël approche à grands pas, et, sous peu, les sapins naturels vont fleurir dans tous magasins, toutes les jardineries, tous les fleuristes. Dans le même temps, les sapins artificiels se pareront de toutes leurs épines plastiques, en boutique ou sur le net. L’occasion de répondre à cette question vieille comme Noël ou presque : lequel a l’impact le plus fort sur la planète ?
Pendant des années, les défenseurs de sapins artificiels, en plastique, ont dégainé un argument massue : la durabilité d’un tel sapin le rend, au bout du compte, beaucoup plus écologique qu’un sapin naturel par an, que l’on doit aller couper dans la forêt – et couper des arbres, c’est mal.
Mais aujourd’hui, maintenant que nous sommes au courant de la catastrophe écologique que représentent le plastique et le transport aérien, qu’en est-il ? Nos collègues de Numerama ont fait le point des dernières études portant sur cette épineuse question. Un point est certain : choisir un sapin artificiel est économiquement plus rentable. En revanche, d’un point de vue environnemental, cela se discute…
Sapin artificiel : attention, danger !
Car l’écrasante majorité des sapins artificiels sont en plastique. Et l’écrasante majorité de ces sapins en plastique sont fabriqués à l’autre bout du monde, notamment en Chine. Ramenés en Europe par avion et par camion. Sans compter que si vous l’achetez directement sur un site chinois à des prix massacrés, vous optez pour un sapin sans aucun contrôle sanitaire. Et, en plus d’un plastique à l’impact tellement positif sur la planète, vous pourrez vous retrouver avec des traces de plomb. Un vrai bonheur.
Différentes études portent sur l’impact écologique d’un tel sapin. Suivant les résultats, il faut entre 10 et 20 années d’usage pour qu’il soit équivalent à l’achat d’un sapin naturel moyen chaque année. Vous pouvez aussi opter pour un sapin artificiel de luxe, durable et en polyuréthane, fabriqué en Europe, nettement moins polluant, mais beaucoup, beaucoup plus cher.
Sapin naturel : une bonne alternative, à question de bien le choisir et le recycler
Le sapin naturel est donc une bonne alternative. Il faut d’abord rappeler que leur production ne provoque aucune déforestation. On les fait pousser dans des forêts dédiées, où des spécimens sont prélevés chaque année. Ces champs de sapin créent même un microcosme avec son écosystème. Aux États-Unis seuls, 350 millions de sapins sont dédiés à cet usage. Des forêts entières sont donc entretenues dans ce but. L’opposé de la déforestation, en somme.
En revanche, pour limiter son impact écologique, vous devez choisir un sapin local, élevé dans une forêt respectueuse. Évitez, là encore, les sapins low-cost, et préférez des labels de qualité, comme l’écusson « Fleurs de France ».
Enfin, veillez à assurer son recyclage. A Paris, chaque année, 170 parc et jardins accueillent des sapins post-Noël. Ils seront valorisés en compost ou en copeaux, à 100%. En revanche, évitez de les glisser dans votre cheminée : le sapin est un bois de chauffage exécrable !