Le journal El Watan rapporte que les femmes non accompagnées dans la rue subissent de plus en plus de tests de virginité par les forces de l’ordre.
En Algérie, les représentants de l’autorité bafouent les droits des femmes sans être inquiétés : le quotidien El Watan fait état de « tests de virginité » que subissent les femmes non accompagnées par un homme ou un parent lorsqu’elles sont dans la rue.
Un gynécologue, très souvent sollicité pour ce type de procédure raconte : « Elles étaient terrorisées. Choquées d’avoir été interpellées par les forces de l’ordre et de devoir passer ce type d’examen qui se fait d’habitude en présence de la mère dans les cas de viol. »
Il se souvient d’une femme battue qui, venue déposer plainte pour coups et blessures à l’encontre de son mari, a dû subir le test : « Elle disait ne pas comprendre pourquoi elle subissait ça alors que celui qui l’a frappée était en liberté.»
Dans un communiqué, la Direction générale de sûreté nationale a attesté que « cinq personnes se trouvaient à bord du véhicule contrôlé le 6 mars dernier à 1h05 du matin et qu’un examen a bien été pratiqué sur deux jeunes filles mineures. Une troisième, majeure, n’a pas été inquiétée » mais la pratique est « tout à fait illégale, inconvenante et inacceptable » selon le ministre de l’Intérieur, Daho Ould Kablia.
Nassera Merah, militante pour les droits des femmes, estime qu’ « il n’est question ni de loi, ni de mesure spéciale mais de pratique abusives des forces de l’ordre pour protéger le patriarcat. »