Le but, était bien de réactualiser les courbes du carnet de santé français, que les professionnels de la santé publique estimaient, dépassées depuis longtemps. De plus, l’Inserm considérait, que les estimations de l’Organisation mondiale de la santé, datant de 2006, ne paraissaient « pas optimales ». Il est indiqué, que les enfants sont plus grands en moyenne. Par exemple, l’Inserm indique dans un communiqué, « à 10 ans, la médiane de la taille des filles des nouvelles références est de 139,5 cm contre 134,7 cm sur les courbes tracées en 1979 ».Hélas, quand très pudiquement, nous disons que nos enfants sont plus grands, cela cache aussi qu’ils sont plus gros. L’obésité infantile, a très fortement progressé depuis les années 1970 jusqu’à 2000, et elle commence à se stabiliser. Cependant, bien du mal est fait, car d’après Santé publique France, 17 % des 6-17 ans sont en surpoids, dont 4 % sont obèses. A ce sujet, l’Inserm explique, “le repérage du surpoids et de l’obésité de l’enfant doit reposer sur le suivi de la courbe de corpulence, c’est-à-dire de l’IMC, et non de la courbe de poids« . L’Inserm rappelle aussi, que cela vaut seulement pour les enfants « à partir de deux ans ».
Le nouveau carnet de santé explique aussi que « l’interprétation des mesures de taille tient compte de celles des parents ». Une formule permettant d’avoir une valeur de comparaison utile à l’âge de 18 ans. Elle correspond à la moyenne de la taille du père et de la mère, à laquelle on ajoute 13 cm pour les garçons, ou on retire 13 cm pour les filles. Sans y voir de sexisme, les chercheurs expliquent, « la croissance staturale et pondérale des filles et des garçons diffère très tôt« , c’est pour cela que les courbes du carnet de santé 2018 distinguent par ailleurs la croissance selon le sexe avant trois ans.
Plus grand, plus fort, pour le reste ce n’est pas évident.
Crédit photo : Florence Barraquet