Sommes-nous au Moyen Âge ou est-ce que ces propos sont ce qu’ils semblent, à savoir absurdes, misogynes et quelque peu machistes ? Mais si vous pensez qu’il s’agit là d’une citation d’un texte classique de la renaissance, vous vous trompez !
Bien que condensés, je dois l’admettre, ce sont là les propos de l’Archevêque de Sydney, Peter Jensen, publiés le 29 août dernier dans le Sydney Morning Herald dans lequel il a publié une tribune-plaidoyer pour la modification des vœux des mariés.
Déjà que la femme doit, selon la religion anglicane « aimer et obéir » à son mari, la nouvelle formule devrait, selon l’archevêque, mentionner que la femme doit aimer son mari et « se soumettre à lui comme l’église se soumet au Christ ».
Le pire c’est que cette nouvelle formule est déjà actuellement utilisée dans certaines paroisses du pays, preuve que d’autres personnes pensent comme l’archevêque.
Peter Jensen se justifie en présentant cette décision de changement comme une manière de contrecarrer le mariage civil, institution à la dérive pour lui et incompatible avec les relations à long terme.
Forcément, si vous me le permettez, avec la mention « se soumettre » la femme n’a pas vraiment le choix. Et même si, comme il le souligne, c’est là « une démarche qui demande un véritable engagement tout au long », ce changement me semble légèrement un retour en arrière.
La polémique ne s’est, bien entendu, pas faite attendre si bien que si vous lisez ceci c’est parce qu’elle a dépassé les limites de l’Océanie pour parvenir à nos oreilles.
Et dire qu’au même moment la Tasmanie est en train de lancer une grande réforme et de rejoindre les quelques pays à avoir légalisé le mariage gay, mesure déjà adoptée par l’équivalent de l’Assemblée nationale et qui devrait être examinée par l’équivalent du Sénat à la fin du mois.
Si la réforme passe, cela pourrait conduire d’autres Etats australiens à faire de même. L’archevêque avait sans doute besoin de montrer sa présence en ce moment difficile pour l’église.