Ce réseau d’appareils piratés a été baptisé Glupteba. Google a déposé plainte contre des hackeurs russes qui auraient infectés un millions d’ordinateurs.
Un million d’appareils électroniques, fonctionnant sous Windows, piratés pour servir à des attaques de rançongiciels à grande échelle : c’est le réseau identifié par Google – dont certains produits et services sont utilisés par les hackeurs pour infecter les machines – et qui est visé par une plainte du groupe californien.
Baptisé Glupteba, le réseau d’appareils piratés qui servait aussi à miner des bitcoins, a été rendu inaccessible aux personnes qui le manipulaient, au moins pour l’instant. « Les opérateurs de Glupteba vont certainement essayer de reprendre le contrôle sur le botnet grâce à des sauvegardes et mécanismes de contrôle », notent cependant Shane Huntley et Luca Nagy, du groupe d’analyse des menaces de Google.
Les géants des technologies, comme Google ou Microsoft, luttent activement contre la criminalité en ligne qui passe par leurs produits et services piratés, ce qui leur donne une compréhension unique des failles et conséquences.
Selon la firme californienne, le réseau malveillant comprend environ un million d’appareils sous le système d’exploitation Windows dans le monde, et a servi à différents crimes, dont le vol d’identifiants des utilisateurs et de victimes aux Etats-Unis, en Inde, au Brésil et en Asie du Sud-Est. La société a déposé plainte auprès d’une cour fédérale de New York contre Dmitry Starovikov et Alexander Filippov. Elle demande au juge de les bloquer sur ses plates-formes.
Des experts en cybersécurité avaient évoqué l’existence de Glupteba dès 2011. Il se faisait passer pour un logiciel gratuit ou des vidéos à télécharger. Mais, contrairement aux botnets conventionnels, qui ne survivent que sur des systèmes prédéterminés, Glupteba est programmé pour trouver un serveur alternatif en cas de détection afin de continuer à fonctionner, d’après la plainte du groupe Google.