L’amour n’est pas toujours sur les sites de rencontres. Selon une nouvelle étude de Norton, plus d’un utilisateur sur trois de ces applications seraient victimes d’un « arnacoeur » ou « brouteur ». En plus de jouer avec les sentiments de leurs cibles, ces escrocs leur soutirent énormément d’argent, 897 euros en moyenne.
Bientôt c’est la Saint Valentin ! Ceux qui ont trouvé l’amour passeront de bons moments à deux, quelque part dans un lieu idyllique. Mais tout le monde n’aura pas cette chance. Beaucoup se feront encore manger par la solitude, au fond de leur lit. Pour certains, ce n’ est pas faute d’avoir essayé. Ils ont tenté de trouver un partenaire sur des sites de rencontres. Mais, au lieu de tomber sur une belle âme sœur, ils ont eu le malheur de croiser le chemin d’un vilain arnaqueur.
Plus d’un utilisateur sites de rencontres sur trois victimes d’une arnaque aux sentiments
D’après une étude menée par Norton, et publiée le mardi 4 février, plus d’un utilisateur d’applications de rencontres sur trois (34%) a déjà été la cible d’une arnaque aux sentiments. Les jeunes adultes, qui représentent la majorité des utilisateurs de ces plateformes, sont les plus exposés. En effet, 33% des utilisateurs âgés de 18 à 24 ans, et 37% des 25 à 34 ans ont déjà subi au moins une escroquerie. Cette prédominance des jeunes s’expliquent par leur omniprésence sur les sites de rencontres. Ils y passent en moyenne près de 7 heures par semaine.
Plusieurs types d’arnaques utilisés par les hackers sur sites de rencontres
Norton relève également que la majorité (55%) des utilisateurs des sites de rencontre sont confrontés à des profils ou des messages suspects au moins une fois par semaine. Les « arnacoeurs » ou « brouteurs » ( comme on les appelle en Afrique de l’ouest ) utilisent différentes approches pour attraper leur « proie ». Les escroqueries les plus courantes sont le «catfishing» (55%), les arnaques à la romance (34%), les arnaques de type Sugar Daddy/Sugar Baby (32 %) et les escroqueries par sextorsion (31 %).
Près de 8 victimes sur 10 ont perdu de l’argent
Si les bandits du net brisent en mille morceaux le cœur de leur victime, ils touchent aussi et surtout à leur portefeuille (c’est d’ailleurs leur principal objectif). D’après l’enquête de Norton, 79% des victimes de l’arnaque à l’amour ont perdu de l’argent. Le préjudice moyen s’élève à 897,65 euros, et jusqu’à 10 000 euros pour la plus grosse somme. Mais ce n’est pas tout. Il y a d’autres types de dégâts. En effet, 61% des victimes ont perdu des données personnelles, 47% leur adresse e-mail, 40% leur numéro de téléphone et 31% leurs coordonnées bancaires.
L’IA s’invite aussi sur les sites de rencontres
Norton a en outre identifié une tendance sur les sites de rencontres : l’utilisation de l’intelligence artificielle. Selon l’enquête du leader de la cybersécurité, 55% des utilisateurs d’applications de rencontres pensent avoir déjà eu une conversation avec un partenaire potentiel élaboré à l’aide de l’IA. Mais certains avouent avoir également utilisé cette technologie pour soutenir leurs projets amoureux. Notamment pour écrire une phrase d’accroche (52%), améliorer leur profil (48%) ou embellir leurs photos (37%).
Norton invite à la prudence face à certains signaux
Norton rapporte enfin que 34% des personnes interrogées avouent avoir déjà indiqué un faux âge et 66% déclarent que des internautes leur ont déjà donné un âge inexact. Les applications les plus touchées par l’arnaque aux sentiments sont Tinder et Meetic. Face aux défis que pose le « broutage », Norton recommande une prudence accrue. La société conseille notamment de ne jamais communiquer de données personnelles, de toujours faire des recherches inversées d’image et d’éviter les gens qui refusent une conversation vidéo où une rencontre physique. Elle appelle à surtout se méfier des internautes qui tombent amoureux trop rapidement et/ou qui ont sans cesse des problèmes financiers.