Il y a quelques jours, l’entreprise californienne a informé qu’elle allait modifier l’algorithme chargé de la hiérarchisation des contenus dans le fil des utilisateurs : désormais, les contenus originaux et les contenus repartagés seront traités de manière égale. Une fausse bonne idée ?
Instagram a-t-il censuré ses utilisateurs lors du conflit à Gaza ? Selon le Financial Times, certains employés du réseau social accusent l’algorithme de celui-ci de favoriser les contenus originaux dans les stories au détriment du contenu reposté. Une manière d’éviter le spam et rendre l’expérience de l’utilisateur plus agréable, sans tomber sur le même contenu pendant plusieurs minutes.
Une particularité qui aurait marginalisé les messages postés par les militants propalestiniens sur le réseau, notamment de nombreux posts sur la mosquée d’Al-Aqsa supprimés par erreur.
Une polémique qui en rappelle d’autres dans la Silicon Valley : au début du mois de mai, Twitter avait restreint le compte d’un écrivain palestinien, affirmant par la suite avoir fait « une erreur ». De son côté, Instagram a fini par s’excuser après que de nombreux comptes aient été incapables de publier du contenu lié à la Palestine pendant plusieurs heures le 6 mai, un geste qui, selon le directeur d’Instagram Adam Mosseri, était dû à un « bug technique ».
Mais faut-il se réjouir de cette modification de l’algorithme ? Pas forcément : son paramétrage répondait à une demande des utilisateurs, qui se déclarent plus intéressés par les histoires originales d’amis proches que par les personnes qui repartagent les photos et les posts des autres. Mais sous le feu des critiques, le réseau social semble décider à modifier son mode de fonctionnement. Interrogé, son porte-parole a déclaré que « Les stories qui partagent les posts du flux n’obtiennent pas la portée que les gens attendent d’elles, et ce n’est pas une bonne expérience ». Un changement qui se fera au bénéfice des militants d’une cause (propalestiniens, vegans, politiques…), mais au détriment des utilisateurs qui veulent simplement se détendre.