Les Français sont de plus en plus technophobes : selon l’lfop, la proportion de Français inquiets face aux nouvelles technologies a augmenté de 15 points par rapport à 2019.
Doit-on s’en plaindre ou s’en réjouir ? Les Français sont de plus en plus inquiets face aux nouvelles technologies. Alors que les pays européens, et la France en particulier, ont mis leurs pas dans celui du progrès scientifique depuis des siècles, les populations expriment depuis plusieurs années une crainte croissante à l’égard des nouvelles technologies.
Un paradoxe, quand on se souvent de l’attention médiatique et de l’attrait que suscitaient il y encore quelques années les start-up qui rimaient alors avec croissance et emplois, de meilleures conditions de vie pour les travailleurs et des opportunités réjouissantes pour les consommateurs.
Mais la crise écologique est passée par là, tandis que les dérives des réseaux sociaux et du net (big data, intelligence artificielle…) font de plus en plus craindre à certains Français le risque d’un « big brother » généralisé. Selon une étude menée pour l’Académie des technologies et l’IFOP, pour la première fois en trois ans, les Français sont désormais une majorité (56%) à se dire inquiets à ce sujet.
Une crainte qui touche tous les secteurs, mais plus particulièrement la santé : désormais, seuls 45% de personnes interrogées estiment que les nouvelles technologies ont un impact « positif » sur le secteur, soit un recul de 25 points en un an. Un recul similaire a été observé dans l’étude dans les loisirs (seuls 35% des sondés ont une image positive des nouvelles technologies dans les loisirs, un recule de 30 points). Il en va de même pour l’alimentation (-21 points, à 25%) ou l’environnement (-28 points, à 21%).
Étrangement, les nouvelles technologies continuent pourtant de fasciner les Français, puisque 61+ des sondés persistent à associer progrès technologique et progrès pour l’Humanité, tandis que 75% d’entre eux ne se disent pas prêt à renoncer aux différentes technologies qui rythment désormais leur quotidien. Les consommateurs sont donc toujours aussi « accros » aux nouvelles technologies, mais de plus en plus méfiants à leurs égards.