Instagram, un des réseaux sociaux les plus populaires au monde (avec plus d’1 milliard d’utilisateurs), notamment chez les jeunes, est actuellement en train de tester dans différent pays la fin des compteurs de likes. Si les utilisateurs pourront toujours connaître dans leurs paramètres privés le nombre d’utilisateurs qui ont aimé leur photo ou vu leur vidéo, le décompte ne s’affichera plus pour leur abonnés. Une manière de freiner la course aux likes et de rendre la plate-forme plus authentique et plus saine.
Instagram se soucie de ses utilisateurs. Le réseau social, appartenant à Facebook, a annoncé vouloir en finir avec la course aux likes. Les utilisateurs n’auront plus accès au nombre de likes sous une photo et de vues sous une vidéo. Seul le détenteur du compte pourra les connaître, via ses paramètres privés. Une manière de se recentrer sur l’intérêt premier d’un contenu partagé, et oublier la compétition que provoquent implicitement les réseaux sociaux.
« Nous voulons que vos amis puissent se concentrer sur les photos et vidéos que vous partagez et non sur le nombre de likes que vous avez », a indiqué Instagram dans un tweet du 18 juillet 2019.
Six pays test
La plate-forme avait communiqué sa volonté de retirer cette visibilité des likes au Canada dès le mois d’avril dernier, qui est le premier testeur depuis mai. Si la France n’est pas encore concernée par la question, six autres pays testent depuis le 18 juillet 2019 cette nouveauté : l’Australie, le Brésil, l’Irlande, l’Italie, le Japon et la Nouvelle-Zélande.
« Nous avons hâte d’en savoir plus sur la façon dont ce changement profite à tous les utilisateurs dans leur expérience d’Instagram » a conclu le communiqué du réseau. La date de fin de cette expérience n’a pas été précisée par les équipes.
Pour des partages authentiques
L’impact des réseaux sociaux sur la santé mentale de leurs utilisateurs est plus en plus critiqué par des études sociologiques. En 2018, aux États-Unis, le Pew Research Center avait mené une enquête qui avait démontré que 72% des adolescents étaient des utilisateurs d’Instagram et que 40% d’entre eux ne partageaient que des contenus ayant obtenus de nombreux likes ou commentaires.
L’influence de la popularité tend à devenir un enjeu fondamental, plutôt que l’intérêt du contenu lui-même. Ce qui, pour les chercheurs, était un véritable danger pour la santé mentale du public.
Et les influenceurs ?
Si ce changement devrait permettre de soulager les utilisateurs qui peuvent rapidement se lancer dans des comparaisons avec leurs amis, il pourrait devenir un véritable problème pour les influenceurs qui gagnent leur vie en fonction de leur nombre d’abonnés et de likes.
Leur communauté a en effet un impact direct sur leur partenariat rémunéré avec des marques.