Un nouveau système présenté par Google prévoit que l’internaute lui-même ait la main sur son profil publicitaire, qui rassemblerait une liste de ses principaux centres d’intérêt.
Ce 26 janvier, la firme américaine a présenté son futur système pour mettre fin aux cookies publicitaires, ces fichiers permettant de suivre les internautes, d’enregistrer leur historique de navigation et d’analyser leur comportement, afin de leur envoyer des publicités ciblées.
« L’objectif est de faire en sorte que ces technologies soient déployées d’ici à la fin de l’année 2022 », pour que les acteurs d’Internet « puissent commencer leur adoption dans la foulée », a fait savoir l’entreprise californienne.
Et le moins que l’on puisse dire, c’est que Google met un sacré coup de pied dans la fourmilière :
le nouveau système – encore en développement – prévoit que l’internaute lui-même ait la main sur son profil publicitaire par le biais du navigateur Chrome. Ce dernier identifierait des thèmes « représentatifs des principaux centres d’intérêt » de l’internaute « pour une semaine donnée, tels que fitness ou voyages, en fonction de l’historique de navigation ». Ces thèmes seraient « gardés en mémoire » sur l’appareil utilisé – et non sur les serveurs de Google – pour permettre de générer d’éventuelles publicités ciblées « pendant seulement trois semaines, avant qu’elles soient supprimées », a précisé Google.
Les internautes auraient, par ailleurs, à disposition des « paramètres de contrôle », leur « permettant de voir les thèmes partagés, de supprimer ceux qu’ils n’apprécient pas, ou encore de désactiver entièrement la fonctionnalité ».
Le système en remplace un autre, proposé en février 2021 par Google, appelé FLoC (pour Federated Learning of Cohorts), en référence au terme anglais flock, signifiant « troupeau » ou « foule ». Ce dernier fonctionnait par du « ciblage par cohorte » : il s’agissait d’éviter de cibler les individus, en constituant plutôt un groupe d’individus ayant des caractéristiques similaires (centres d’intérêt, etc.). Il était cependant moins protecteur de la vie privée : selon le New York Times, FLoC prévoyait de créer des dizaines de milliers de cohortes potentielles, là où le nouveau système devrait se limiter à moins de quelques milliers de sujets.
On s’en doutait : les éditeurs de sites et les acteurs du marché publicitaire sont, de leur côté, très inquiets de la volonté de Google d’éliminer les cookies publicitaires.