Au Brésil, trois femmes viennent d’officialiser leur union « poly-affective ». Elles veulent aussi avoir un enfant. Une nouvelle qui démontre le contraste dans un pays très religieux, mais où la sexualité se vit sans complexe.
Une femme d’affaires de 32 ans, une dentiste du même âge et une gérante administrative de 34 ans ont légalisé leurs relations, qui dure depuis trois ans, devant la notaire Fernanda de Freitas Leitao. C’est le deuxième acte notarial de ce genre au Brésil (en 2012, un homme et deux femmes qui vivaient depuis trois ans sous le même toit, avaient choisi de légaliser la situation), mais c’est le premier impliquant trois personnes du même sexe.
Depuis 2011, la Cour suprême du Brésil a permis aux notaires de légaliser des unions stables de couples homosexuels, et permettre la légalisation de mariage entre personnes du même sexe, même s’il n’existe pas de loi spécifique sur la question. Le « polyamour » est de plus en plus visible au Brésil. De nombreux adeptes se contactent par les réseaux sociaux, et dans la fiction le thème apparaît depuis des décennies, comme dans le célèbre roman de Jorge Amado « Dona Flor et ses deux maris » (1966).
De nombreuses réactions ont surgi dans le plus grand pays catholique du monde où les évangéliques sont en ascension. « Nous allons vers le chaos », s’insurge Euder Faber Guedes, président de la Vision évangélique nationale pour une conscience chrétienne. Il déplore cette « aberration qui va à l’encontre de la nature établie par Dieu« .
Crédit photo : Stéphanie Claude-Duplan