C’est l’épilogue et la fin d’une attente qui a dû paraître très longue pour l’infante espagnole Cristina. Elle a finalement été relaxée après un long et historique procès où elle était accusée de complicité de fraude fiscale dans le cadre de l’affaire Noos. Ce sera son époux, qui va payer les frais, l’ancien handballeur Inaki Urdangarin, écope de six ans et trois mois de prison.
C’était si on peut dire, une grande première puisque Cristina est le premier membre de la famille royale espagnole à apparaître sur le banc des accusés depuis le retour de la monarchie d’Espagne, en 1975.
Il y a environ un an et demi, la princesse Cristina de Bourbon, sœur du roi d’Espagne Felipe VI, était mise en examen et accusée de complicité avec son mari pour délits fiscaux et corruption. La justice a suivi son cours, et en janvier 2016, elle comparaissait devant un tribunal et était jugée pour complicité de fraude fiscale.
Tout ceci dans le cadre de ce que l’on a appelé « l’affaire Noos » qui a vu Inaki Urdangarin, se servir de sa position pour faire des affaires avec les administrations publiques des Baléares et de Valences par le Parti populaire (PP, droite). C’est par l’intermédiaire de l’institut à but non-lucratif Noos, et de sur-facturation qu’il a détourné, plusieurs millions d’euros entre 2004 et 2007. Il risquait une peine de dix-neuf années de prison.
Concernant, donc l’infante, si la justice l’a relaxée, les sanctions sont déjà tombées dans sa famille. Le roi Felipe VI, l’a banni des événements officiels comme les repas de Noël en famille, et l’a privé du titre de duchesse de Palma en 2015. Ce titre lui avait été accordé par son père, en 1997, en guise de cadeau de mariage. Cristina de Bourbon, s’est installée en Suisse, officiellement pour fuir la pression médiatique, mais certainement et aussi pour mettre de la distance avec le reste de la famille et se faire oublier.
Il s’agit pour le roi Felipe VI, de redorer le blason de la famille royale après l’affaire Noos, qui a largement contribué à la chute de la popularité de Juan Carlos et finalement à sa décision d’abdiquer en 2014.
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