Le patriotisme économique serait-il en train de devenir une expression à la mode ? Quoi qu’il en soit, un récent sondage du Figaro nous dévoile que 74 % des Français sont bel et bien prêts à payer plus cher un produit fabriqué sous les couleurs bleu, blanc et rouge !
Un moyen de soutenir l’emploi et les entreprises françaises
Pour 93 %, il s’agit même d’un moyen caractéristique de soutenir l’emploi et les entreprises françaises. Aujourd’hui, seule la certification Origine France garantie prouve qu’un produit est réellement « made in France » (production sur le territoire avec 50 % au minimum de composants tricolores, le tout contrôlé par des certificateurs indépendants comme Afnor ou Veritas).
90 % des entreprises renouvellent leurs engagements « made in France »
Actuellement, plus de 600 entreprises l’ont déjà obtenu et ce chiffre augmente d’environ 10 % tous les ans. De même, 90 % de ces entreprises renouvellent leur engagement une fois expiré, c’est-à-dire au bout de trois ans. Comme le souligne Yves Jégo, fondateur de Pro France aux colonnes du Figaro : « Je suis étonné du nombre de jeunes entrepreneurs qui veulent recréer des filières disparues et ressusciter des savoir-faire ».
Les exemples sont nombreux. Récemment, une entreprise vient de remettre au goût du jour la blouse d’écolier made in France, profitant des tests effectués par le gouvernement dans différentes écoles. Cette société située dans la Loire fabrique environ 3 000 pièces par an et vend ses modèles entre 20 et 30 euros sur internet. Un chiffre qui ne devrait cesser d’augmenter. On pourra également prendre l’exemple de la désormais célèbre marque le Slip Français !
La digitalisation et la robotisation, une opportunité pour les produits français
Si les consommateurs apprécient les biens fabriqués dans l’Hexagone, c’est également l’essor de nouvelles technologies qui inciteront les entreprises à y rapatrier leur production. Les robots intelligents pourraient ainsi offrir un bel avenir à nos produits français. En effet, c’est dans ces usines du futur, bien souvent entièrement informatisées, que certains experts voient la plus grande chance pour le « made in France ». Ainsi, si les robots excellent dans la logistique, il n’y aura plus besoin de délocaliser pour trouver de la main d’œuvre à bas coûts. « On voit déjà des entreprises qui, plutôt que de construire une nouvelle usine en Afrique du Nord ou en Europe de l’Est, optent pour une usine très automatisée en France », précise Hubert Kirchner, associé chez June Partners.