C’est une « oeuvre d’art » dont personne ne veut. À l’origine installée sur-le-champ de mars depuis 2000, la création de Clara Halter sera finalement déplacée dans le 15e arrondissement. Cet assemblage de panneaux en plastique et en verre gâchait la perspective entre l’École militaire et la tour Eiffel, elle gâchera désormais la perspective vers les Invalides. Une pétition de riverains circule pour s’opposer à ce projet.
À Paris, les oeuvres d’art se suivent et se ressemblent. Après les tulipes de Koons, dont personne ne sait quoi faire et qui commencent déjà à se dégrader et les fontaines des champs Élysée, nous avions presque oublié le « mur de la paix ». Crée en 2000 par l’artiste Clara Halter et l’architecte Jean-Michel Wilmotte, inaugurée par Jacques Chirac, l’oeuvre devait à l’origine être temporaire et ne durer que quatre mois. Elle y restera vingt ans.
Librement inspirée du Mur des Lamentations de Jérusalem, l’oeuvre est censée incarner « la paix dans le monde » (sic) en inscrivant en 49 langues différentes le mot « Paix » sur des panneaux en verre de plusieurs mètres. Une installation qui avait aussi suscité la polémique dans les tribunaux, la mairie du VIIe arrondissement estimant que cette installation était illégale et dénonçant l’obstruction de «la perspective classée de l’École militaire à la tour Eiffel, en violation de la loi».
Que les habitants sur septième arrondissement se rassurent : la mairie de Paris et l’État, pour la modique somme de 1,2 million d’euros, s’apprêtent à déplacer « l’oeuvre » avenue de Breteuil, dans le 15e arrondissement. Un déménagement qui ne plaît guère aux riverains, qui se mobilisent : une pétition a été mise en ligne pour s’opposer à ce déménagement, qui implique de monumentaux travaux avec notamment l’installation d’une dalle de béton de 150 mètres carré. Une dalle de béton au détriment des espaces verts…
Sur Twitter, l’oeuvre suscite des commentaires acerbes.
C quoi cette horreur 😂😂😂 pic.twitter.com/rQhp58WsTZ
— Mamour 2501 💦 🐝💧 (@NaddiiaB) October 18, 2020