Un tiers des Français croit en la portée positive du vendredi 13, selon les conclusions d’un sondage IFOP « Les Français et la superstition » pour Esteban Frédéric, l’un des leaders français de la voyance en ligne, mené en mai 2022. Un chiffre étonnant qui cache une prégnance de plus en plus forte des « superstitions » dans le pays de Descartes.
Le 13, un numéro béni ou maudit
Ils n’étaient que 24 % à accorder une quelconque portée positive au chiffre 13 en 2014. Ils sont 31 % aujourd’hui. Inversement, la tradition chrétienne perdure en France et fait craindre à 22 % des Français le fait de manger à 13 à table. Une peur ancrée dans les imaginaires collectifs qui porte le nom savant de Paraskevidékatriaphobie et qui renvoie directement au dernier repas du Christ et à la tradition de Judas.
Plus généralement et plus étonnamment, près de 70 % des Français croient en au moins une superstition « positive », comme le trèfle à quatre feuilles, la vue soudaine d’une étoile filante ou encore le fait de « toucher du bois » en formulant en vœux. Et un tiers d’entre eux (30 %) se considère même comme « superstitieux », soit une hausse de 7 points depuis 1990. Une tendance à la hausse qui interroge au pays de Descartes, qui ne laisse pourtant que peu de place aux croyances, aux spiritualités et au fait religieux.
Astrologie et voyance gagnent du terrain
Dans le même temps, le paranormal conquiert aussi des franges de plus en plus larges de la population. Depuis 20 ans, la croyance dans le paranormal gagne ainsi beaucoup de terrain. Plus 11 points pour l’astrologie, qui a la sympathie de 44 % des Français. Le déchiffrage des lignes de la main -la chiromancie- en gagne 15 et la voyance, qui a désormais la confiance de 32 % des Français, 14. Peu étonnant, dans ce contexte, que des médiums de plus en plus médiatiques émergent. Parmi eux, le médium, Jean Testanière, auteur de « Et si la vie n’était qu’un début », qui retrace sa vie mouvementée ou encore Karine Bens Corsia, auteure de « Réflexions d’une médium en temps de crise ».