« Glorification de la violence contre les femmes comme un acte d’amour », c’est ce que plusieurs associations féministes américaines ont reproché à la dernière couverture de Vogue Homme International. Cette photo ne semble pourtant pas choquer la bonne majorité des Français.
Stéphanie Seymour se présente en une posture passive, avec un regard sans vie, alors que le Marlon Teixeira a une main sur son sein et l’autre empoignant sa gorge, associant scène d’étranglement et jeu érotique. Cette couverture du dernier numéro de Vogue Homme International a soulevé la colère de quatre associations féministes américaines.
Un courrier a été adressé au directeur éditorial de CondéNast, propriétaire de Vogue, dénonçant « le message dangereux », et en rappelant que « selon une étude parue dans le Journal of Emergency Medecine sur les meurtres de femmes tuées par leur conjoint, selon laquelle 43% d’entre elles, avaient déjà été étranglées par le passé avant d’être tuées. Alors que cette Une avait été pensée pour choquer et attirer les lecteurs potentiels, ce qui est vraiment choquant c’est qu’elle glorifie la violence contre les femmes comme un acte d’amour. L’étranglement ne doit pas être un argument de vente. »
Les quatre associations demandent aujourd’hui le retrait de cette couverture. Cette photo ne semble pourtant pas choquer l’opinion publique française, puisque 75% des internautes du Huffington Post ont répondu qu’ils ne « voyaient pas le problème » de cette couverture.
Le photographe de cette couverture, Terry Richardson, avait déjà été accusé en 2010 d’exploiter ses modèles féminins sur le site Jezebel. Célèbre pour son style souvent à connotation sexuelle, le photographe avait fait parler de lui en mai dernier en filmant la mannequin Kate Upton.