Le temps passé devant un écran est en constante augmentation ces dernières années, notamment sous l’effet de la multiplication des supports. Sur le marché de la production audiovisuelle, de nombreuses transformations ont eu lieu au cours de ces dernières années, et les rumeurs insistantes annonçant la venue de Nextflix en France, montrent que le panorama audiovisuel pourrait continuer à évoluer au cours des prochaines années…
Mediamétrie nous décrypte les tendances du marché audiovisuel
Dans un sondage réalisé par Médiamétrie sur plus de 4000 internautes, 86% des personnes interrogées « connaissent la VoD, essentiellement par la publicité ou grâce à leur entourage, seuls 30% l’ont déjà utilisée pour regarder un programme payant ».
ITespresso qui analyse le sondage révèle que trois indicateurs stables accréditent un fort potentiel à cette pratique : la popularité des VOD, leurs usages, et la satisfaction des consommateurs. Cependant, le site spécialisé nous explique également que « le développement de la VoD est contrarié par l’augmentation du nombre de chaînes TV gratuites, mais aussi par les services de replay mis en place par ces mêmes chaînes, sur le Web ou via des applications. Autre paramètre : le succès des plates-formes en ligne YouTube et Dailymotion ».
La création française, un secteur séducteur ?
Cette analyse doit être partagée par la direction du géant américain Netflix qui a rencontré il y a quelques semaines François Hollande. A cette occasion, de nombreuses réserves ont été adressées aux responsables socialistes : « Comme le rappelle France Info, si Netflix s’installe dans l’hexagone elle devra verser (à l’image de ce que fait Canal+ ou Orange), 26 % de son chiffre d’affaires pour soutenir la création audiovisuelle ».
Pourtant, le week end dernier Aurélie Filippetti rappelait dans les pages du JDD l’importance du respect de la réglementation française. Pour la Ministre de la culture, « Netflix doit se plier aux régulations qui font le succès de nos industries, notamment en matière de financement de la création. C’est une condition sine qua non pour préserver notre écosystème. Nous risquons sinon une déstabilisation des acteurs, mais aussi du mécanisme de financement, dans un marché déjà très concurrentiel ».
Sur Internet, plusieurs réactions à ces déclarations ont souhaité souligner que malgré les moyens de coercition évoqués dans l’interview, Itunes est implanté au Luxembourg depuis des années…