Le gouverneur de Floride Ron DeSantis a promulgué une loi qui met fin au statut favorable de Disney World pour punir le géant du divertissement pour les prises de position de son PDG sur la loi dite « Don’t Say Gay ».
Ce vendredi 22 avril, le gouverneur de Floride, Ron DeSantis, a signé une loi, qui entrera en vigueur en juin 2023, supprimant un statut favorable dont bénéficie le parc d’attractions Disney World, son propriétaire ayant défendu bec et ongle le tournant « woke » et déconstructionniste du groupe de Mickey. Un virage idéologique peu appréciés des élus républicains.
En effet, Les relations entre M. DeSantis et Disney se sont récemment dégradées après que Bob Chapek, le PDG de Disney, se soit prononcé publiquement contre une loi promue par le gouverneur interdisant d’enseigner des sujets en lien avec l’orientation sexuelle ou l’identité de genre à l’école primaire. L’objectif affiché par l’élu républicain : protéger les enfants et les adolescents, particulièrement fragiles dans la construction de leur identité, des associations qui les invitent à se faire opérer pour changer de sexe.
Avec son statut spécial, octroyé à l’époque de la construction du site de loisirs près d’Orlando dans les années 1960, Disney était exempté de la plupart des réglementations de l’Etat et garantissait en échange un certain nombre de services publics essentiels, comme le ramassage des ordures, les pompiers ou le traitement des eaux. Certains élus craignent que la révocation de ce statut n’entraîne un transfert de dettes aux gouvernements locaux.
« Vous êtes une entreprise avec un siège à Burbank, en Californie, et vous déployez votre pouvoir économique pour attaquer les parents de mon Etat. Nous considérons cela comme une provocation et nous allons nous battre contre cela », a déclaré M. DeSantis vendredi en signant le texte. Le parc d’attractions de Disney près d’Orlando est parmi les plus visités au monde et la marque Disney reste l’une des préférées des Américains.